Le gouvernement fédéral est maintenant disposé à prêter main-forte au comité Crawford pour faire passer le plan de restructuration du papier commercial (PCAA).

Le gouvernement fédéral est maintenant disposé à prêter main-forte au comité Crawford pour faire passer le plan de restructuration du papier commercial (PCAA).

Tout indique, cependant, que les gouvernements du Québec et de l'Alberta seront aussi appelés à contribuer, de même que, dans une moindre mesure, certains détenteurs de papier commercial.

Le comité de restructuration, rappelons-le, demande des garanties additionnelles de 9,5 milliards de dollars pour recevoir l'approbation des banques étrangères (Deutsche Bank, Merrill Lynch, etc,). À ce jour, quelque 14 milliards de dollars ont été ajoutés en garantie pour soutenir le plan de restructuration de ce marché de 32 milliards.

Hier après-midi, à l'issue d'une réunion à Saskatoon, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a indiqué être en discussion avec certains gouvernements provinciaux sur le sujet. "Le sujet fait l'objet d'examen de la part des ministres des Finances concernés. Tout ce je peux vous dire, c'est que nous sommes en pleines discussions là-dessus", a-t-il dit.

En matinée, avant la rencontre, Jim Flaherty, ministre des Finances, avait évoqué la possibilité d'une annonce plus tard dans la journée. Selon sa réponse à une question d'un journaliste, les discussions avec les ministres des Finances concernés ne portent pas sur l'ensemble du montant réclamé par le comité Crawford (9,5 milliards). "Non, rien d'aussi important", a-t-il dit.

Hier soir, les négociations se poursuivaient entre les hauts fonctionnaires des ministères des Finances et les avocats du comité Crawford, nous a-t-on indiqué. Les discussions sont "musclées, très sérieuses".

Le gouvernement du Québec est pris en souricière. Si le plan Crawford avorte, Québec risque de perdre une grande partie de la valeur des titres détenus directement par ses organismes gouvernementaux (445 millions).

À cette somme s'ajoutent les 12,6 milliards de dollars détenus par la Caisse de dépôt, dont 2,9 milliards ont une incidence directe sur les équilibres financiers du gouvernement (Fonds des générations, Fonds d'amortissement des régimes de retraite, etc.).

C'est sans compter les 2,3 milliards de la Banque Nationale et les 2,75 milliards du Mouvement Desjardins. L'échec du plan aurait donc un grand impact sur les investisseurs, les futurs rentiers et les contribuables du Québec.

D'un autre côté, si Québec contribue avec une garantie de quelques milliards de dollars pour faire passer le plan, il s'expose à perdre éventuellement ce montant si les choses tournent mal.

Quoi qu'il en soit, il appert que tous seront mis à contribution pour faire accepter le plan, y compris les porteurs de PCAA, comme la Caisse de dépôt et la Banque Nationale. Hier, nous avons tenté d'avoir des commentaires de la Caisse de dépôt et à de la Banque Nationale, mais sans succès. Au ministère des Finances du Québec, on nous avait promis une réaction en fin de journée... qui n'est finalement pas venue.