Mais selon la multinationale américaine, le licenciement collectif n'entrerait en vigueur qu'à cette date, contrairement au 12 juillet comme a conclu la Commission des normes du travail, mardi.

Mais selon la multinationale américaine, le licenciement collectif n'entrerait en vigueur qu'à cette date, contrairement au 12 juillet comme a conclu la Commission des normes du travail, mardi.

Bien qu'il ait confirmé qu'une lettre avait bel et bien été envoyée, l'avocat représentant la multinationale américaine, Me Marc S. Benoît, n'a pas voulu en révéler le contenu.

Le ministère du Travail et de la Solidarité sociale a cependant fait fi de cette correspondance écrite et a décidé de mettre à la disposition des travailleurs les divers programmes offerts par Emploi-Québec, en se basant sur la conclusion de la Commission des normes du travail.

«La Commission s'est positionnée en disant que nous faisons face à un congédiement collectif. Une fois que c'est fait, il y a un certain nombre d'applications dans la loi qui sont prévues, dont les préavis de 16 semaines et les comités de reclassement», a expliqué le conseiller à la Fédération à la métallurgie de la CSN, Alain Cléroux.

Une rencontre avec des représentants d'Emploi-Québec, prévue pour mardi, permettra d'ailleurs aux travailleurs d'en savoir plus sur les services qui s'offrent à eux.

Pendant ce temps, le syndicat des employés de l'usine du secteur Cap-de-la-Madeleine a déposé, jeudi, des plaintes devant la Commission des normes du travail afin que l'enquête instituée la semaine dernière puisse se poursuivre.

Dans cette optique, les membres de l'exécutif du syndicat ont rencontré les représentants de la Commission, jeudi matin, afin de leur remettre les documents pour que les plaintes en question puissent être déposées en bonne et due forme.

«C'était une rencontre purement administrative», a mentionné le président du syndicat, Daniel Goyette, à sa sortie de la rencontre.

La poursuite de l'enquête permettra de déterminer le montant auquel chacun des travailleurs aura droit. Selon l'avocat de la Commission, Me Guy Poirier, la conclusion rendue publique mardi ne constitue pas une fin en soi.

«Ca permet de clarifier les choses à ce stade-ci. Une enquête se termine généralement par une réclamation», a expliqué Me Poirier.

Le fait que les quelques 350 syndiqués soient maintenant considérés comme étant des victimes d'un licenciement collectif n'entraînera pas le retrait, pour le moment du moins, de la ligne de piquetage à l'entrée du complexe industriel.

«Ce n'est pas parce que la Commission réclame les avis que la compagnie va envoyer le montant par la poste. Tant qu'on ne saura pas comment la compagnie va se comporter, nous allons maintenir la ligne de piquetage», a lancé Alain Cléroux.