Vroum, vroum, vroum. Non, ce n'est pas la populaire publicité dont il est question ici, mais bien des sons que vous entendrez en fin de semaine sur l'île de Montréal. Les sons des bolides de Lewis Hamilton, Felipe Massa, Kimi Raikkonen, et compagnie.

Vroum, vroum, vroum. Non, ce n'est pas la populaire publicité dont il est question ici, mais bien des sons que vous entendrez en fin de semaine sur l'île de Montréal. Les sons des bolides de Lewis Hamilton, Felipe Massa, Kimi Raikkonen, et compagnie.

Bon, pour ceux qui en ont déjà marre, il faut prendre son mal en patience. Et surtout se dire que Montréal gagne au change. Selon les chiffres officiels, le Grand Prix du Canada injecte environ 100 M$ dans l'économie montréalaise.

Les premiers à bomber le torse, les hôteliers et les restaurateurs. Ils jubilent lors de cette fin de semaine qui rapporte gros.

«C'est un évènement extrêmement important pendant lequel les restaurants sont bondés. Le chiffre d'affaires qu'ils font est incroyable», soutient Gordon Bernstein, président du conseil pour la société de développement du boulevard Saint-Laurent.

Au Café Méliès, de grosses affaires se brassent.

«Habituellement, on fait quatre fois plus de profits que lors d'une fin de semaine normale», explique Paolo Olivera, co-propriétaire du restaurant.

M. Olivera craint toutefois une baisse de sa clientèle cette année, en raison de la faiblesse du dollar américain.

«Un grand nombre de nos clients l'année dernière venaient de grosses compagnies américaines. Cette année, plusieurs ont annulé leur visite en raison du coût plus élevé que cela représente pour eux», constate-t-il.

Même chose du côté des hôtels qui sont en grande partie complets depuis plusieurs semaines déjà et ce, même si les prix ont doublé.

«Beaucoup de gens qui viennent voir le Grand Prix réservent jusqu'à un an d'avance pour être certains d'avoir une place. En février, l'hôtel était déjà pratiquement plein», explique Louise Desrosiers, directrice des ventes à l'hôtel Sandman, situé à proximité du site de la course.

Du côté de la rue Crescent où se tiennent plusieurs des activités en marge du Grand Prix, les marchands sont «en liesse» après le dur hiver.

Pendant la seule fin de semaine, les commerçants de la populaire artère font 5% de tous leurs revenus de l'année. Cela équivaut à un chiffre d'affaires de 67 000 $ en moyenne par commerce pour la fin de semaine.

«Ils font deux fois et demi ce qu'ils obtiennent lors d'une fin de semaine normale de l'été», explique Sandy Greene, directrice de l'Association des marchands de la rue Crescent.

Pendant la fin de semaine, Mme Greene s'attend à une foule d'environ 450 000 personnes qui devraient se rendre sur la rue. Jeudi seulement, ils étaient 100 000 fêtards, amateurs de voitures ou curieux en manque de sensations à arpenter l'avenue toute en néon.

«C'est bon pour le centre-ville, c'est bon pour Montréal car les gens dépensent plusieurs jours dans la Métropole», assure Mme Greene.