L'industrie automobile de l'Ontario va perdre de son ampleur et d'autres d'emplois vont disparaître même si les constructeurs en difficulté reçoivent de l'aide publique, a affirmé mercredi le premier ministre de la province, Dalton McGuinty.

L'industrie automobile de l'Ontario va perdre de son ampleur et d'autres d'emplois vont disparaître même si les constructeurs en difficulté reçoivent de l'aide publique, a affirmé mercredi le premier ministre de la province, Dalton McGuinty.

Et si jamais l'un ou l'autre - voire davantage - des trois grands constructeurs devait s'effondrer, la province n'a pas de plan B, a reconnu M. McGuinty.

«Je ne vais même pas y penser, a-t-il dit. Nous allons travailler aussi fort que possible pour tirer quelque chose de bien de ça.»

Le ministre ontarien du Développement économique, Michael Bryant, se trouvait mercredi à Detroit avec le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, pour y rencontrer des dirigeants de l'industrie ainsi qu'en apprendre davantage quant à la gravité de la situation et à l'aide que les gouvernements pourraient apporter au secteur, a indiqué M. McGuinty.

Le premier ministre n'a pas voulu dire combien d'emplois il s'attendait à voir disparaître, alors que le ralentissement de l'économie et la crise du crédit continuent de frapper de plein fouet General Motors, Ford et Chrysler.

«Il y a quelque chose d'autre que nous devons saisir: je crois que nous allons nous retrouver avec un plus petit secteur de l'automobile en Ontario», a-t-il déclaré.

«Je crois que nous allons nous retrouver avec moins d'emplois que nous n'en avons en ce moment dans la province de l'Ontario, même si nous travaillons aussi bien que possible pour mettre de l'avant ensemble une sorte de programme de soutien.»

«C'est de cette façon dont ça se passe à présent dans l'économie.»

L'Ontario, coeur de l'industrie automobile du Canada, serait la province la plus durement touchée si l'un des trois grands constructeurs devait faire faillite.

Jeudi, les ministres Bryant et Clement seront à Washington pour recueillir davantage d'information sur un plan de sauvetage que le gouvernement américain pourrait adopter.

Les trois géants de l'automobile se sont présentés devant le Congrès, mardi, afin de réclamer un plan de sauvetage de 25 G$ US, agitant le spectre d'une catastrophe économique pour tout le secteur.