Le transporteur régional Jazz (T.JAZ.UN) pourrait devoir réduire sa capacité jusqu'à 5% dans la foulée de la décision d'Air Canada (T.AC.B), une mesure qui entraînera l'élimination de jusqu'à 2000 postes.

Le transporteur régional Jazz [[|ticker sym='T.JAZ.UN'|]] pourrait devoir réduire sa capacité jusqu'à 5% dans la foulée de la décision d'Air Canada [[|ticker sym='T.AC.B'|]], une mesure qui entraînera l'élimination de jusqu'à 2000 postes.

Première étape de cette réduction, la filiale régionale d'Air Canada, mettra fin, à la fin du mois prochain, à ses liaisons vers Hamilton au départ de Montréal et d'Ottawa, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne.

Le transporteur mettra ainsi un terme à ses opérations dans cet aéroport ontarien. Quatorze employés sont touchés par cette décision.

Un porte-parole de l'aéroport d'Hamilton, situé tout juste à l'ouest de Toronto, indique que l'information a été confirmée aux employés mercredi, quand la rumeur a commencé à courir dans leurs rangs.

Encore une fois, c'est la montée du carburant qui influence la donne. Mais cette montée des prix du pétrole est une source de préoccupation pour Jazz, mais pas autant que pour Air Canada dont la plus importante réduction, soit 13%, aura lieu du côté des vols transfrontaliers. Air Canada ne réduira sa capacité sur le marché intérieur que de 2%.

Environ 73% de la capacité de Jazz réside dans le marché intérieur canadien, les liaisons transfrontalières occupant le reste de son activité.

Par ailleurs, il est possible que la flotte du transporteur régional ne soit pas affectée de façon uniforme, croit l'analyste Cam Doerksen, de Versant Partners.

Par exemple, écrit M. Doerksen dans une note, les avions à turbopropulseurs et les CRJ de 75 sièges de Bombardier sont plus économiques et leurs niveaux d'utilisation pourraient ne pas être tellement réduits.

L'analyste ne croit pas par ailleurs qu'Air Canada puisse légalement réduire le nombre d'heures inscrit à son entente d'achat de capacité avec Jazz qui vient à échéance en 2015.

De son côté, David Newman, de la Financière Banque Nationale, estime que Jazz pourrait décider de réduire la fréquence de certains vols plutôt que d'éliminer carrément des liaisons.

Selon lui, la compagnie pourrait compenser l'impact de réductions en gelant l'embauche de personnel, en retournant des appareils, en abaissant ses dépenses de maintenance et en offrant davantage de vols nolisés.