Les ventes de maisons existantes au Canada ont ralenti en juillet alors que les prix accusaient leur recul le plus marqué en au moins 10 ans, ce qui semble confirmer un ralentissement du marché résidentiel, a rapporté hier l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Les ventes de maisons existantes au Canada ont ralenti en juillet alors que les prix accusaient leur recul le plus marqué en au moins 10 ans, ce qui semble confirmer un ralentissement du marché résidentiel, a rapporté hier l'Association canadienne de l'immeuble (ACI).

Les ventes ont augmenté de 0,1 % par rapport à celles de juin, alors que la hausse mensuelle précédente avait été de 0,5 %, a indiqué hier l'ACI par voie de communiqué.

Le prix de revente moyen des propriétés inscrites au répertoire du réseau MLS s'élevait à 327 020 $US, soit une baisse de 3,6 % par rapport à l'an dernier.

Ce fléchissement des prix indique que le marché canadien s'essouffle après une croissance qui aura duré plus de 10 ans, à la faveur de taux hypothécaires avantageux et d'un boom pétrolier qui a maintenu le taux de chômage à son plus bas en 30 ans.

Le rapport de l'ACI concorde avec les dernières prévisions trimestrielles de la Banque du Canada voulant qu'une «décélération» des prix de l'immobilier contribue à maintenir l'inflation de base à son taux cible de 2 %.

«Ce rapport est quelque peu troublant, a écrit dans une note à ses clients l'économiste Millan Mulraine, de Valeurs mobilières TD. Cela démontre que le refroidissement du marché immobilier au Canada s'est accéléré en juillet. "

Les prix ont chuté de 7,8 % à Calgary et de 5,3 % à Edmonton.

Le boom pétrolier avait provoqué une forte hausse de la demande résidentielle au cours des dernières années.

«Comme ces baisses ont été principalement observées dans les villes de l'ouest du pays, où les prix affichaient il n'y a pas si longtemps une croissance dans les deux chiffres, nous croyons que la portée nationale de ce ralentissement sera modérée», a noté M. Mulraine. Le mois dernier, la Banque du Canada a déclaré que le ralentissement du marché résidentiel amputerait cette année 0,1 point de pourcentage à la croissance.

Mises en chantier

Les derniers rapports de Statistique Canada montrent que les mises en chantier ont plongé à leur plus bas cette année en juillet et que le rythme d'appréciation des maisons neuves en juin n'a pas été aussi lent depuis 2002.

Les ventes de maisons existantes dans les principaux marchés s'élevaient en juillet à un volume désaisonnalisé de 26 033 unités, comparativement à 25 995 unités le mois précédent.

Il y avait en juillet 50 782 maisons à vendre au Canada, soit 0,4 % de plus qu'en juin et 11 % de plus qu'il y a un an.

«Cela indique que le glissement d'un marché de vendeurs vers un marché d'acheteurs se poursuit», a également noté M. Mulraine.