À la lumière de la divulgation des résultats trimestriels de Desjardins, on pourrait dire que l'institution financière a deux épines dans le pied: la crise actuelle et le PCAA.

À la lumière de la divulgation des résultats trimestriels de Desjardins, on pourrait dire que l'institution financière a deux épines dans le pied: la crise actuelle et le PCAA.

Ainsi, Desjardins a vu son profit avant ristournes aux membres s'établir à 149 M$ durant le troisième trimestre. Il s'agit d'une baisse de 39,9 % comparativement au même trimestre l'an dernier alors que le bénéfice avait atteint les 248 M$.

Le rendement des capitaux propres se sont élevés à 6,2 %, comparativement à 11,0 % il y a un an.

Desjardins n'y échappe pas: la forte baisse de l'excédent est le résultat de «l'impact de la forte détérioration des marchés financiers» au cours du trimestre ayant notamment entraîné «des fluctuations boursières et une volatilité sans précédent».

Selon la présidente du Mouvement, Monique F. Leroux, le contexte de crise qui touche l'ensemble des marchés «a pour conséquence d'exercer une pression» sur les activités de Desjardins.

«Notre performance globale depuis le début de l'année s'en trouve affectée», dit-elle par voie de communiqué.

Encore le PCAA...

À la lumière des résultats, le papier commercial adossé à des actifs (PCAA) cause encore des maux de tête à Desjardins.

Seulement pour le troisième trimestre, Desjardins a dévalué 94 M$ (65 M$ après impôts) liés au PCAA.

La majeure partie de cette dévaluation a été enregistrée dans le secteur Particuliers et entreprises qui a également inscrit une baisse de valeur durable de 78 M$ sur certains titres de la Caisse centrale Desjardins adossés à des titres financiers.

Sur la période de neufs mois, Desjardins rapporte également des résultats en fort recul face à ceux de 2007. Le profit atteint maintenant 554 M$ alors qu'il pointait à 828 M$, un recul de 33%.

La rentabilité du Mouvement a également été affectée par la baisse des résultats de la filiale d'assurance de dommages attribuable notamment à de mauvaises conditions climatiques.

Une autre baisse a été constatée dans la filiale d'assurance de personnes également en raison du recul des revenus de placements dû à la situation sur les marchés financiers.

Malgré les baisses un peu partout dans les colonnes de chiffres de Desjardins, la présidente s'est faite optimiste.

«Desjardins n'en continue pas moins d'afficher un bon bilan notamment au chapitre de sa capitalisation et de la qualité de son portefeuille de prêts», assure-t-elle.