Quand Nicolas Juillard, président de JB Martin, fait le tour de son usine, il ne voit pas que du fil et des métiers à tisser. Il voit des avions, des bateaux, des gilets pare-balles et des pales d'éoliennes, tous des objets fabriqués à partir des tissus techniques que fait l'entreprise.

Quand Nicolas Juillard, président de JB Martin, fait le tour de son usine, il ne voit pas que du fil et des métiers à tisser. Il voit des avions, des bateaux, des gilets pare-balles et des pales d'éoliennes, tous des objets fabriqués à partir des tissus techniques que fait l'entreprise.

Mariés à de la résine, ces tissus de fibre de verre, de carbone ou d'aramide sont à la base des matériaux composites.

Des casques militaires jusqu'au fuselage du Dreamliner, le prochain avion de Boeing, ces matériaux sont de plus en plus utilisés par l'industrie pour leur extrême résistance et leur légèreté.

JB Martin s'est convertie aux tissus techniques il y a 20 ans, alors qu'elle fabriquait du velours à son usine de Saint-Jean-sur-Richelieu depuis 1932.

Avec l'adoption du traité de libre-échange nord-américain, une restructuration s'imposait pour sauver l'usine, une filiale du groupe français leader mondial du velours.

"Cette restructuration a été très positive, explique le président. C'est ce qui a fait qu'aujourd'hui, nous sommes en position de force et leader en Amérique du Nord pour certains de nos marchés."

Avec des ventes qui dépassent les 20 millions, JB Martin exporte 70% de sa production aux États-Unis, en Asie et en Amérique du Sud.

"Notre marché est mondial et le potentiel de croissance est énorme", dit celui qui dirige l'usine de 50 employés depuis 17 ans.

Selon Investissement Québec, la demande mondiale pour les tissus techniques devrait croître de 20 milliards au cours des cinq prochaines années. Et l'entreprise a bien l'intention de profiter de cette croissance en investissant dans la recherche et le développement.

"Il faut se positionner, innover et développer de nouveaux produits", rappelle M. Juillard.

La société vise, notamment, à intégrer des capteurs et des conducteurs de signaux dans les tissus (dits intelligents) pour des applications militaires.