L'ancien président de la Réserve fédérale américaine, Allan Greenspan, a estimé jeudi à «50/50, peut-être un peu plus» le risque de récession aux États-Unis.

L'ancien président de la Réserve fédérale américaine, Allan Greenspan, a estimé jeudi à «50/50, peut-être un peu plus» le risque de récession aux États-Unis.

«Nous n'y sommes pas encore», a-t-il assuré.

L'ex-patron de la Fed, qui s'exprimait lors d'un déplacement à Vancouver, a par ailleurs défendu les crédits hypothécaires à risque (subprimes), jugeant qu'ils avaient aidé à accroître l'accès à la propriété, plus particulièrement parmi les minorités.

Toutefois, a-t-il reconnu, ce qui n'était au début qu'un produit très spécialisé du marché hypothécaire a connu une croissance lorsque les fonds spéculatifs se sont intéressés au papier commercial adossé aux prêts.

Il a récemment affirmé que le regroupement de ces prêts hypothécaires à risque en produits, et non pas les prêts eux-mêmes, qui ont ensuite été offerts comme titres de dettes aux investisseurs, était à l'origine de la crise internationale du crédit.

M. Greenspan a dirigé la Fed pendant 19 ans, de 1987 à 2006. Ben Bernanke lui a succédé.

À Washington, le Fonds monétaire international a déclaré s'attendre à une croissance économique des États-Unis «en-deça de son potentiel» cette année mais pas à une récession.