Le FBI a procédé jeudi à l'arrestation de deux anciens gérants de fonds de la banque d'affaires américaine Bear Stearns, dans le cadre d'une enquête sur l'effondrement de deux fonds spéculatifs en juin 2007.

Le FBI a procédé jeudi à l'arrestation de deux anciens gérants de fonds de la banque d'affaires américaine Bear Stearns, dans le cadre d'une enquête sur l'effondrement de deux fonds spéculatifs en juin 2007.

La débâcle de ces deux fonds avait marqué le début de la crise financière liée aux crédits immobiliers américains à risque, dits «subprime».

L'enquête a été menée par les autorités fédérales du district Est de New York. Ils ont cherché à déterminer si les deux gérants, Ralph Cioffi et Matthew Tannin, ont masqué aux investisseurs les difficultés rencontrées par ces fonds.

Ayant investi dans des obligations adossées à des prêts immobiliers «subprime» pour améliorer leur rendement, ces fonds ont vu la valeur de leurs actifs chuter durant les premiers mois de 2007.

Au début d'avril 2007, M. Cioffi aurait échangé des messages électroniques avec ses collègues s'inquiétant des difficultés du marché du crédit et des possibles conséquences sur les deux fonds, selon le Wall Street Journal.

Or, le 25 avril, à l'occasion d'une conférence téléphonique, M. Cioffi a cherché à rassurer les investisseurs, se disant «prudemment optimiste» quant aux perspectives des deux fonds.

À la fin de juin, Bear Stearns a annoncé que les deux fonds étaient en quasi-faillite, s'engageant à en renflouer l'un des deux à hauteur de 3,2 G$.

À la fin de juillet, les deux fonds ont déposé le bilan. Au début du printemps 2007, la valeur de leurs actifs étaient encore estimée à 20 G$.

Selon le Wall Street Journal, les investisseurs de ces fonds auraient perdu 1,6 G$ au passage.

En mars, Bear Stearns, qui était au bord de la faillite, a été rachetée d'urgence par sa consoeur JPMorgan Chase, lors d'une opération pilotée par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Un porte-parole du tribunal fédéral du district est de New York a indiqué que l'acte d'accusation était encore sous scellé et ne serait dévoilé que lors d'une conférence de presse à 13h.