La montée continue, mais le rythme d'ascension ralentit. Le prix moyen des maisons de la région de Montréal continuera de croître dans la seconde moitié de l'année, mais avec plus de modération, selon deux études diffusées hier par Royal LePage Real Estate Services.

La montée continue, mais le rythme d'ascension ralentit. Le prix moyen des maisons de la région de Montréal continuera de croître dans la seconde moitié de l'année, mais avec plus de modération, selon deux études diffusées hier par Royal LePage Real Estate Services.

Le prix moyen des propriétés de la région métropolitaine devrait augmenter de 3,5% d'ici à la fin de l'année et atteindre 238 000$.

«Le marché immobilier de Montréal poursuivra sa progression et enregistrera une hausse constante, mais plus modérée, du prix des maisons; la frénésie des dernières années s'estompera donc», écrit Royal LePage dans un communiqué.

«Les bons taux d'emploi et le coût relativement bas des emprunts continuent à alimenter la demande, et aideront à maintenir le dynamisme marché dans la deuxième moitié de l'année.»

Selon l'Étude sur le prix des maisons de Royal LePage, la région de Montréal a enregistré des hausses de prix supérieures à la moyenne nationale dans les segments des bungalows (6,5%) et des appartements d'immeubles en copropriété (4,7%) au deuxième trimestre de 2007.

Les hausses de prix les plus notables dans la région métropolitaine sont enregistrées à Dorval (entre 7,5 et 13,2%) et à Boucherville (entre 10,6 et 13%).

«Même s'il y a quelques nuages autour, le Québec se débrouille assez bien sur le plan économique, commente le chef de la direction de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM), Michel Beauséjour. Le marché immobilier devrait donc être assez stable, mais il ne battra pas l'année record de 2007.»

Tant selon Royal LePage que selon la CIGM, le nombre de transactions continuera à diminuer. Royal LePage évoque une baisse de 6,5% pour 2008.

«C'est ça le phénomène nouveau, note M. Beauséjour. On s'en va lentement vers un marché équilibré, puis vers un marché d'acheteurs.»

Regina est en feu

À l'échelle nationale, le prix des maisons devrait aussi enregistrer une augmentation de 3,5% d'ici à la fin de 2008.

La ville de Regina retient l'attention. L'immobilier saskatchewanais est en feu, et la capitale de la province affiche une croissance de prix variant entre 36,7 et 60,6% selon le type de propriété. La spéculation sur le marché (ce qu'on ne trouve pas au Québec) et la hausse des prix des ressources sont responsables de cette explosion que même les augmentations d'inventaire ne semblent pas altérer.

Royal LePage a diffusé ses prévisions deux jours après que l'Association canadienne de l'immeuble ait fait état d'une baisse du prix moyen de 0,4% entre juin 2007 et 2008 au Canada, une première depuis janvier 1999.

Cette baisse était surtout due au retour sur terre de l'Alberta, après un boom exceptionnel en 2007. Dans les études de Royal LePage, Calgary et Edmonton sont les seules villes canadiennes à afficher des baisses de prix moyens.