La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a été accueillie chaleureusement par les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain vendredi matin, au lendemain du dépôt de son budget, largement tourné vers l'entreprise.

La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a été accueillie chaleureusement par les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain vendredi matin, au lendemain du dépôt de son budget, largement tourné vers l'entreprise.

Alors qu'on ne prévoit plus qu'une croissance de l'économie québécoise de 1,5% cette année, la ministre a plaidé en faveur d'une hausse de la productivité des Québécois et a vanté les mesures préconisées dans son budget pour y arriver.

Le Québec présente en effet une productivité moindre que dans l'ensemble du Canada et qu'aux États-Unis.

Par ailleurs, Statistique Canada révèle justement vendredi que la productivité du travail dans les entreprises canadiennes au quatrième trimestre a reculé pour la première fois en plus d'un an.

Même si les chiffres spécifiques au Québec ne sont pas encore disponibles, tout porte à croire que la situation n'y est pas plus rose, principalement en raison des déboires de l'industrie manufacturière.

Pour pallier ce problème, le budget de Mme Jérôme-Forget prévoit entre autres l'abolition de la taxe sur le capital pour le secteur manufacturier et un crédit d'impôt de cinq pour cent à l'achat de matériel de fabrication ou de transformation destiné à favoriser l'investissement.

La présidente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Isabelle Hudon, a salué ce «budget de raison» dans lequel, selon elle, les priorités sont à la bonne place, malgré des ressources limitées.

Qui oserait contredire une mère, s'est demandée Mme Hudon, alors que Mme Jérôme-Forget avait justement déclaré avoir préparé le budget «en bonne mère de famille».