Après l'achat de TQS par Remstar, viennent les grands changements.

Après l'achat de TQS par Remstar, viennent les grands changements.

Dans une lettre envoyée à tous les employés du Mouton noir, le président de TQS, René Guimond, a indiqué qu'il quitte la tête de la chaîne de télévision.

Dans sa lettre de démission, M. Guimond affirme avoir complété avec succès «la première phase visant à assurer l'avenir de TQS».

Du même souffle, il souligne devoir maintenant «laisser l'opportunité à d'autres de continuer le travail».

La décision de M. Guimond prend effet immédiatement.

Le président démissionnaire ne manque pas de souligner le contexte «difficile et inéquitable» dans lequel TQS a navigué dans les dernières années.

M. Guimond a rendu hommage à Remstar, «un acquéreur (...) qui amènera le Mouton noir au-delà de la télévision traditionnelle» grâce à de nouvelles plateformes de diffusion.

René Guimond n'était pas un nouveau venu avec TQS. Il avait notamment dirigé l'équipe de relance du Mouton noir dès 1998.

Après avoir dirigé le comité organisateur des Championnats mondiaux de natation, il était revenu à la présidence de la chaîne.

Des suppressions d'emplois sont à prévoir

D'autres départs sont toutefois à prévoir chez TQS.

Dans une autre communication destinée aux employés, le gestionnaire du groupe affirme que TQS est à préparer «un plan de relance qui inclura une réduction de l'effectif».

Il est impossible de savoir combien de postes pourraient être touchés par ce plan.

Selon ce mémo interne, «ces mesures d'économies sont essentielles» pour assurer la survie de l'entreprise.

Des rencontres sont prévues, dès vendredi, entre le gestionnaire et les responsables de tous les services de la chaîne.

Le gestionnaire souligne qu'il entend aborder tous les enjeux de la relance de TQS avec franchise et ce dans le but «d'alléger la structure des coûts d'exploitation de la station».

Le syndicat attend de voir le plan de relance

Du côté du syndicat des employés de l'information chez TQS, on attend de prendre connaissance du plan de relance de Remstar – ce qui devrait être fait la semaine prochaine - avant de poser un diagnostic.

«On se doutait qu'il allait y avoir une restructuration, TQS est déficitaire, donc on savait que ça allait passer par là», a souligné Luc Bessette, président du syndicat.

«Mais on ne sait pas encore quels seront les emplois touchés», a-t-il poursuivi.

M. Bessette se dit «réaliste» mais évite le fatalisme en vue du plan. Il indique que Remstar «a montré de l'ouverture» en vue de suggestions provenant du syndicat.

Le syndicat doit signer le plan de relance afin de pouvoir le présenter aux créanciers de TQS. Sinon, ce sera la faillite, souligne M. Bessette.

Ce plan doit être déposé en Cour et approuvé par les tribunaux avant le 24 avril à minuit.