Afin d'éviter la fermeture temporaire de leur usine de sciage, les travailleurs de Bois Daaquam de Saint-Just-de-Bretenières, au sud de Montmagny, viennent d'accepter le principe d'une variation de leur salaire en fonction du prix du bois sur le marché américain.

Afin d'éviter la fermeture temporaire de leur usine de sciage, les travailleurs de Bois Daaquam de Saint-Just-de-Bretenières, au sud de Montmagny, viennent d'accepter le principe d'une variation de leur salaire en fonction du prix du bois sur le marché américain.

Lors d'une assemblée spéciale convoquée récemment par les dirigeants de l'entreprise, 141 des 180 travailleurs de Bois Daaquam ont, en effet, accepté, dans une proportion de 76 %, une diminution de leur salaire.

Ainsi, lorsque le prix du 100 pieds de 2 X 4 s'établira sous la barre des 300 $US sur le marché de Boston (ce qui est présentement le cas à 285 $US comparativement à plus de 400 $ en 2004), le salaire horaire des 180 employés de l'entreprise sera réduit de 2 $, soit de 18,83 $ à 16,83 $ de l'heure.

"Nous avons déjà pris pareille mesure dans le passé... Nos fournisseurs ont également accepté de faire leur part. Cela nous permettra de réduire nos coûts et de nous aider à passer à travers ce creux de cycle", a expliqué le vice-président et directeur général de l'usine, François Séguin, qui ne voit pas une reprise du marché avant le milieu de l'année 2009.

Selon cette nouvelle mesure, si le prix du bois s'établit entre 301 $US et 335 $US du 1000 pieds de 2 X 4 sur le marché de Boston durant deux semaines consécutives, la diminution sera d'un dollar de l'heure. Elle sera finalement annulée si le prix dépasse 335 $US durant la même période.

"C'est tout le personnel qui est touché par cette mesure", a dit M. Séguin, qui estime à environ 10 % cette diminution de salaire. Si la réponse des employés n'avait pas été favorable, l'entreprise aurait pu fermer ses portes le 10 mars, a aussi indiqué M. Séguin.