Près de 120 géants de l'industrie albertaine commenceront la semaine prochaine à verser au gouvernement provincial quelque 175 M$ annuellement en pénalités pour leur mauvaise feuille de route en matière d'émission de gaz à effet de serre (GES).

Près de 120 géants de l'industrie albertaine commenceront la semaine prochaine à verser au gouvernement provincial quelque 175 M$ annuellement en pénalités pour leur mauvaise feuille de route en matière d'émission de gaz à effet de serre (GES).

Mais une portion de ces nouveaux coûts pourrait être refilée aux consommateurs, les entreprises du secteur de l'énergie songeant à refiler à tout le moins une partie de cette pénalité de 15 $ pour chaque tonne excédant les nouvelles limites provinciales.

«Nous devrons défrayer des coûts supplémentaires pour atténuer les changements climatiques, nous ne nous en sommes jamais cachés», a déclaré lundi le ministre albertain de l'Environnement, Rob Renner.

«Comme il vous en coûte plus cher de recycler que de jeter vos ordures par la fenêtre. Mais en tant que société, nous réalisons que si tout le monde jetait ses ordures par la fenêtre, ce ne serait pas très intéressant.»

Ces nouvelles règles s'appliquent aux raffineries, usines de transformation des sables bitumineux, centrales électriques, usines pétrochimiques ainsi qu'à d'autres usines d'importance partout dans la province.

Bien que l'industrie ait plutôt mal accepté ces nouvelles règles à prime abord, l'Association canadienne des producteurs pétroliers appuie maintenant cette mesure. Elle considère qu'il s'agit d'une approche raisonnable à l'épineux dossier des réductions d'émission de gaz à effet de serre.

«Ce qui est important, c'est que le programme mis de l'avant par l'Alberta est flexible, a déclaré son président, Pierre Alvarez. Si vous n'atteignez pas les objectifs fixés, il y aura des conséquences.»

M. Alvarez a toutefois ajouté que l'impact de cette nouvelle réglementation sera différent pour chaque joueur de l'industrie. Certains devront payer la pénalité, tandis que d'autres adopteront de nouvelles technologies ou changeront leur équipement afin de réduire leurs émissions de GES.