International Business Machines (IBM), première société mondiale de services informatiques, pourrait cesser de participer aux activités des groupes qui, dans le monde, établissent les normes de l'industrie de la technologie, soutenant que ce système présente des carences.

International Business Machines (IBM), première société mondiale de services informatiques, pourrait cesser de participer aux activités des groupes qui, dans le monde, établissent les normes de l'industrie de la technologie, soutenant que ce système présente des carences.

Les organismes qui établissent les normes pour tout, depuis les logiciels jusqu'à l'équipement d'accès sans fil à l'internet, peuvent être exploités par des entreprises individuelles, a soutenu hier lors d'une entrevue téléphonique Ari Fishkind, porte-parole d'IBM, entreprise dont le siège se trouve à Armonk, dans l'État de New York.

IBM pourrait chercher à réformer les processus de normalisation actuels ou proposer un autre régime, a indiqué Andy Updegrove, avocat de Boston qui travaille avec les groupes de normalisation. En avril dernier, IBM a critiqué une décision de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) qui a fait du format de fichier Office Open XML, de Microsoft, une norme mondiale.

La goutte qui fait déborder le vase

L'approbation du XML a été "un tournant", a dit hier M. Fishkind. «Cela a fait ressortir le fait que le système n'était pas adéquatement protégé de l'exploitation, à la fois par des entités commerciales et des groupes de normalisation contre paiement», a-t-il ajouté.

En avril dernier, IBM a soutenu que l'approbation du XML étouffera l'innovation et entravera l'interopérabilité. Roger Frost, porte-parole de l'ISO, n'a pas rappelé ou donné suite à des courriels pour fournir des commentaires.

Depuis 15 ans, IBM est en tête des entreprises américaines qui présentent des demandes de brevets, et l'entreprise en a enregistré plus de 3000 l'an dernier. M. Fishkind n'a pas voulu nommer les organismes de normalisation qu'IBM pourrait quitter.

Les plus grandes préoccupations d'IBM, selon M. Fishkind, concernent l'apport inadéquat d'économies émergentes comme la Chine dans les organismes de normalisation.

«Nous voyons des pays faire cavaliers seuls comme la Chine l'a fait dans le cas du wi-fi", dit M. Fishkind. La Chine instaure ses propres normes en ce qui concerne l'accès sans fil à l'internet, ce qui rend probable que les produits fabriqués en ce sens pour le marché américain ne fonctionneront pas en Chine», a-t-il ajouté.