Convaincu d'avoir affaire à une crise sans précédent dans les industries manufacturière et forestière, le mouvement syndical entend déborder de ses réclamations traditionnelles en 2007: il réclamera davantage d'investissements dans la technologie.

Convaincu d'avoir affaire à une crise sans précédent dans les industries manufacturière et forestière, le mouvement syndical entend déborder de ses réclamations traditionnelles en 2007: il réclamera davantage d'investissements dans la technologie.

Parlant des problèmes des compagnies du secteur, le président de la FTQ se fait alarmiste. «On a vu seulement la pointe de l'iceberg jusqu'à maintenant», croit-il.

«C'est une crise qui se répercute beaucoup sur la vigueur des régions», renchérit sa collègue de la CSN, Claudette Carbonneau.

Tous deux font de la forêt et des manufactures leur priorité pour la nouvelle année et réclameront un soutien à la modernisation des équipements des entreprises en région.

«On se tue à dire qu'il faut renouveler le parc technologique des compagnies, pour leur permettre de faire face à la concurrence, rapporte Henri Massé. Ce n'est pas notre discours habituel, ça !»

Selon lui, les entreprises qui souffrent ces temps-ci sont aux antipodes d'une phase d'investissement, ce qui menace d'alimenter un cercle vicieux.

«On veut exiger beaucoup plus de transparence de la part des compagnies, ajoute Claudette Carbonneau. On ne peut pas faire face à la concurrence internationale

seulement en demandant des concessions aux employés.»

Le gouvernement fédéral sera particulièrement sollicité par les leaders syndicaux, qui considèrent qu'il n'a donné que des miettes aux firmes en difficulté.

«Les garanties de prêt, c'était une goutte d'eau dans la mer, dénonce Claudette Carbonneau. Les compagnies ne les ont pas utilisées, ça a été inefficace.»

Parmi leurs priorités 2007, les centrales syndicales placent aussi la reconquête de leur pouvoir de négociation mis à mal par la loi 142, qui fixait les conditions de travail dans le secteur public.

«Cette loi-là n'a pas passé, avertit Claudette Carbonneau. L'appareil punitif doit disparaître, on va remettre ça à l'ordre du jour.»

Elle mentionne aussi l'émergence des partenariats public-privé et un renouvellement de convention collective à la Société de Transport de Montréal.

«Souvent, ce n'est pas facile», rappelle-t-elle au sujet de ce dernier dossier.