Avant Noël, Sylviane a fait installer des pneus à neige sur la nouvelle voiture. Dans le passé, la facture de 600 $ aurait été s'empiler par dessus les milliers de dollars de dettes de sa marge de crédit. Cette fois, non ! Sylviane avait l'argent.

Avant Noël, Sylviane a fait installer des pneus à neige sur la nouvelle voiture. Dans le passé, la facture de 600 $ aurait été s'empiler par dessus les milliers de dollars de dettes de sa marge de crédit. Cette fois, non ! Sylviane avait l'argent.

Sylviane (64 ans) son mari Marc (60 ans) participent depuis six mois au projet Maîtrisez vos dettes de La Presse Affaires.

Le couple de retraités vivait toujours dans le rouge. Marc et Sylviane (noms fictifs) achetaient impulsivement toutes sortes de petites choses, avec leur carte de crédit. Chaque mois, ils transféraient le solde de leur carte sur leur marge de crédit.

À la fin de chaque année, ils puisaient environ 12 000 $ dans leur Régime enregistré d'épargne retraite (REER) pour ramener leur marge à zéro.

Pas cette année !

Dès le début de l'exercice, la conseillère budgétaire de l'ACEF du Nord, Hélène Talbot, leur a suggéré d'utiliser un héritage de 8500 $ pour rembourser leur marge ainsi qu'un prêt contracté pour l'installation d'une thermopompe.

Mme Talbot leur a ensuite conseillé d'additionner toutes les grosses dépenses annuelles qui plongeaient toujours leur budget dans le rouge. Tout l'automne, Sylviane a donc déposé 350 $ par mois dans un compte à part, pour avoir l'argent au moment des dépenses. Ça marche !

Décembre était un mois critique, un mois de grosses dépenses : Les taxes municipales, le déneigement, les cadeaux, les réceptions... et le broyeur qui fait défaut.

Malgré tout, Marc et Sylviane affichaient un grand sourire quand ils se sont assis dans le bureau de l'ACEF, pour faire le point à la fin de janvier. « En date d'hier, on est dans le rouge de 210 $. Par contre, nous avons des revenus de 1063 $ qui entrent demain. À la fin du mois, on devrait avoir un solde positif de 229 $ », calculait Sylviane en visualisant les dépenses à venir.

Grâce à son nouveau budget, Sylviane voit venir le mois, au lieu de le subir après coup, constate Hélène Talbot. « Ça va drôlement mieux ! », dit-elle. Fini la gestion dans le rouge Marc et Sylviane ne veulent plus gérer leur budget dans le rouge, en payant tout avec leur marge de crédit. Pour y arriver, ils ont développé de nouvelles habitudes : > Charité bien ordonnée commence par soi-même

Pour Marc, il n'est plus question d'avancer des fonds à l'organisme pour lequel est bénévole. «J'ai réalisé que je prenais l'argent dans ma marge et les intérêts se calculent en pourcentage du solde. Ce n'était pas avantageux pour moi», dit-il. Au lieu d'allonger l'argent, quand il organise un événement, il demande plutôt une allocation et gère «sa petite caisse». L'organisme en profite : Marc utilise les conseils de Mme Talbot, pour assainir les finances de l'organisme ! > Magasiner dans son placard

Sylviane adore gâter ses enfants et ses petits enfants. Quand elle tombe sur un jouet amusant, en solde, elle ne peut pas toujours s'empêcher de l'acheter. Ces derniers mois, plutôt que de leur offrir les cadeaux au fur et à mesure, elle les a accumulés. Juste avant Noël, elle a tout sorti de son placard. Les prix étaient encore sur les boîtes. Elle en a revendu plusieurs à d'autres membres de sa famille qui cherchaient justement quoi offrir aux petits. Une entrée de fonds juste avant Noël, voilà qui tombe bien ! > La carte de crédit à zéro, tous les soirs

«Chaque fois que je fais une dépense sur ma carte de crédit, je m'assure d'avoir l'argent dans mon compte. Le soir, je rembourse tout de suite ma carte sur Internet. Quand le compte arrive à la fin du mois, il est déjà payé», se félicite Sylviane. Excellent ! «La carte devient un mode de paiement, au lieu d'un instrument de crédit», observe Mme Talbot. >Douze paiements, plutôt qu'une grosse facture Petit détail simple : Sylviane a fait étaler sa facture d'assurance sur 12 mois. Plus facile pour elle de budgéter une dépense mensuelle qu'un montant important une seule fois par année. > Un revenu d'appoint, au lieu de retrait à la banque

Lorsque le couple travaillait, il réussissait à sauver ses finances avec du travail en temps supplémentaire. Plus possible à la retraite. Mais Sylviane est encore en forme. Elle s'est trouvé un petit boulot qui lui procure un revenu d'appoint aux deux semaines. Ce n'est pas grand-chose. «Mais en ayant ça, je vais moins souvent chercher de l'argent à la Caisse», dit-elle. > Recevoir sans gruger son budget

Dans sa belle cuisine, Marc aime faire la popote. «On recevrait toutes les semaines. Mais ça coûte cher !», dit-il. Surtout dans le temps des Fêtes. 15 convives à table, ça gruge le budget ! Cette année, certains membres de la famille qui reçoivent peu, ont donné 100$ au couple pour les aider à préparer les réceptions. Ainsi, chacun met la main à la pâte à sa façon. Le cas

Marc, 60 ans, retraité

Sylviane, 64 ans, retraitée

Revenu net combiné : 38 500 $

L'actif :

Maison : 240 000 $

REER : 31 300 $

Auto neuve : 30 000 $

Épargne : 1150 $

Le passif :

Hypothèque : 24 600 $

Financement auto : 27 600 $