L'exécutif du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier de Donnacona (CSN) souhaite pouvoir bénéficier d'un peu plus de temps avant qu'une décision définitive ne soit prise par AbitibiBowater concernant la fermeture de l'usine.

L'exécutif du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier de Donnacona (CSN) souhaite pouvoir bénéficier d'un peu plus de temps avant qu'une décision définitive ne soit prise par AbitibiBowater concernant la fermeture de l'usine.

C'est du moins ce qu'il a demandé au vice-président de la division papier commercial de la compagnie, Alain Grandmont, à l'occasion d'une rencontre, lundi.

«Dolbeau et Clermont ont reçu une série d'objectifs à atteindre, nous croyons avoir droit au même type de traitement!» a fait savoir le président du Syndicat, Robert Drolet, au lendemain de la deuxième marche d'appui des travailleurs à laquelle ont pris part dimanche près de 1500 personnes.

En juin, une nouvelle vague de fermetures doit être annoncée par la multinationale, mais, d'ici là, Donnacona espère avoir la possibilité de se pencher sur un certain nombre de solutions en vue d'éviter le pire.

La réponse à la demande de délai formulée par l'exécutif est attendue aujourd'hui.

Rencontre à Québec

De leur côté, les maires de Saint-Raymond et de Donnacona se rendront à Québec demain pour rencontrer les chefs de cabinet du ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, et du ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Philippe Couillard.

«Il est impératif pour nous de connaître la vision du gouvernement afin que nous puissions conjuguer nos efforts», indique le maire de Donnacona, André Marcoux.

«C'est toute une communauté qui risque de payer le prix de cette fermeture, et les impacts se feront sentir bien au-delà des frontières de la ville. La scierie de Saint-Raymond, par exemple, est un fournisseur de fibres pour l'usine de Donnacona et ça risque de faire très mal là aussi.»

Malgré les démarches entreprises, le directeur des affaires publiques et des communications pour le Québec d'AbitibiBowater, Pierre Choquette, donne très peu de chances à l'usine de Donnacona de contrer une fermeture définitive.

«Nous n'avons pas fini de nous battre», lui répond Robert Drolet.

«Nous sommes des gens passionnés qui relevons des défis depuis 100 ans et, même si celui qui se pose à nous cette année est le plus gros que nous ayons rencontré, nous ne lâcherons pas!»

Rappelons que la production de papier cessera à Donnacona à compter de demain et que les trois premières semaines du mois de février seront consacrées à une vaste opération de nettoyage de l'usine.

Avec ses 252 employés, la papeterie de Donnacona produit annuellement 230 000 tonnes métriques de papier d'impression commerciale destiné presque exclusivement au marché nord-américain, et sa masse salariale dépasse les 21 M$.