Les prix du brut regagnent du terrain mardi dans le sillage des marchés boursiers, soutenus aussi par la baisse attendue des stocks américains et un regain de temps froid dans le nord-est des États-Unis.

Les prix du brut regagnent du terrain mardi dans le sillage des marchés boursiers, soutenus aussi par la baisse attendue des stocks américains et un regain de temps froid dans le nord-est des États-Unis.

Vers midi (heure de l'est), sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 38 cents à 60,92 $ US sur l'échéance d'avril.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril progressait de 26 cents à 60,33 $ US.

«Les cours du pétrole sont soutenus par la progression des marchés boursiers et rompent ainsi avec une série de pertes depuis cinq jours», a indiqué Andreï Kryuchenkov, analyste à la maison de courtage Sucden.

«Seules les inquiétudes nées de la correction (concernant une baisse de la demande, NDLR) ont déclenché le mouvement de repli qu'on a connu», a rappelé Frédéric Lasserre, de la Société Générale, pour qui les fondamentaux du marché restent favorables aux prix.

«Plusieurs facteurs soutiennent actuellement le pétrole, telles les inquiétudes autour du dossier iranien et la forte demande d'essence à l'approche de l'été, alors que le niveau de ces stocks devrait reculer», a précisé l'analyste de Sucden.

Le rapport sur les stocks de pétrole américains devrait révéler mercredi un recul de 1,55 million de barils des stocks d'essence pour la semaine achevée le 2 mars, selon les prévisions.

Les raffineries américaines, elles, n'auraient fonctionné qu'à 85,7% de leurs capacités, soit 0,3% de moins que la semaine précédente, un niveau jugé trop faible par les analystes qui s'inquiètent des quantités disponibles de carburant.

«Le fonctionnement ralenti des raffineries devrait réduire le niveau des stocks disponibles entre aujourd'hui et la seconde moitié du mois d'avril, au moment où les stocks sont traditionnellement déjà au plus bas de l'année», a souligné Tim Evans, de Citigroup.

À l'approche de la fin de l'hiver, le fioul de chauffage est de moins en moins surveillé par les opérateurs, au contraire de l'essence, alors que se profile la haute saison de consommation de carburant automobile aux États-Unis.

Mais les investisseurs vont néanmoins surveiller les stocks de produits distillés (diesel et fioul) mercredi, prévus en baisse de 2,75 millions de barils alors que le nord-est des États-Unis, premier consommateur de fioul de chauffage au monde, enregistre de nouveau des températures négatives.

À New York, les températures devraient chuter à moins 11 degrés Celsius dans la nuit de mardi à mercredi, selon les services de météorologie.

La consommation de fioul de chauffage dans le nord-est du pays devrait ainsi être de 34% supérieure à la normale jusqu'à la semaine prochaine, selon les météorologues de Weather Derivatives.

Ces différents facteurs pourraient faire remonter les prix jusqu'à 62,50 $ US le baril, selon les analystes.