Kolombo Technologies (V.KOL), de Québec, réalise ce que personne n'avait fait jusqu'ici: protéger à 100 % le contenu des remorques de camions.

Kolombo Technologies [[|ticker sym='V.KOL'|]], de Québec, réalise ce que personne n'avait fait jusqu'ici: protéger à 100 % le contenu des remorques de camions.

Leur plate-forme électronique dépasse de loin l'antivol. On parle ici de remorques intelligentes - munies d'une bulle protectrice - qui peuvent communiquer avec d'autres unités, reconnaître un chauffeur ou signaler tout événement suspect dans un environnement donné.

C'est ce qui explique le succès grandissant de Kolombo aux États-Unis et surtout auprès des transporteurs américains, qui, chaque année, se font voler quelque 55 milliards $ de marchandises en plus d'être aux prises avec la menace bioterroriste.

Or, depuis un an, Kolombo s'est fait des alliés aux États-Unis. La PME vient de signer une entente de distribution avec WheelTime, qui regroupe les plus gros propriétaires de flottes de camions en Amérique du Nord. Résultat: ses produits sont maintenant offerts dans 225 succursales de WheelTime au Canada et aux États-Unis.

Et des pourparlers sont en cours avec l'industrie agro-alimentaire, qui songe à sécuriser ses flottes de remorques contre la menace terroriste dont la plus redoutable serait la contamination massive de produits alimentaires.

«Mais pour moi, le plus stimulant dans cette aventure, c'est de voir qu'une technologie développée au Québec soit reconnue à ce point par les Américains», souligne, en entrevue, le président de Kolombo, Martin Arsenault.

«Il est vrai que notre système est unique, ajoute-t-il. Nous avons mis quatre ans à le développer et à le breveter. Grâce à cette technologie, dit-il, on a donné de l'intelligence à des boîtes carrées sans électricité, ni moteur.»

«Aujourd'hui, ces mêmes remorques peuvent signaler à un contrôleur si elles sont l'objet d'une attaque, d'une violation d'accès, d'un essai de démarrage, d'un déplacement ou d'un remorquage.»

De plus, Kolombo peut apposer un scellé électronique IPS sur chaque remorque. Ce qui garantit au client qu'entre le point A et le point B, sa marchandise ne sera ni altérée, ni modifiée, ni endommagée.

«Un avantage que nulle autre compagnie n'est en mesure de donner», signale encore M. Arsenault.

Virage à 180 degrés

Kolombo a été créé en 2000 par un policier de Wendake, Éric Gros-Louis. Au départ, elle était spécialisée dans l'interception et la traçabilité des véhicules volés.

Mais en rachetant Kolombo en 2002, Martin Arsenault et son associé Fouad Choucair ont effectué un virage à 180 degrés.

«Nous voulions développer une technologie novatrice, facilement exportable et qui offrirait un bon retour sur investissement.» Pour y arriver, ils ont injecté 4,5 M$ d'argent privé.

À leur entrée à la bourse de croissance de Toronto en novembre 2006, ils sont allés chercher 2,5 M$ par un appel à l'épargne. Depuis sa fondation, Kolombo est passé de 5 à 20 employés dont une douzaine d'ingénieurs et de techniciens.

Au Québec, Kolombo a équipé de gros clients, dont le groupe Jules Savard, au Saguenay-Lac-Saint-Jean qui possède une flotte de 450 remorques et de 150 camions affectée au transport de l'aluminium.