Les clients de Caravanes 55, une entreprise de l'arrondissement de Brompton qui oeuvre dans le domaine des véhicules récréatifs, se heurtent à des portes closes depuis jeudi.

Les clients de Caravanes 55, une entreprise de l'arrondissement de Brompton qui oeuvre dans le domaine des véhicules récréatifs, se heurtent à des portes closes depuis jeudi.

La compagnie qui embauchait une quarantaine de travailleurs a fermé ses portes, prenant employés, clients et compétiteurs au dépourvu.

Les acheteurs des dernières semaines ont été contactés, et se présentaient tour à tour pour prendre possession de leur bien.

Le propriétaire de l'entreprise, André Bibeau, était présent sur les lieux en milieu de journée, vendredi, pour accueillir ses clients, mais a préféré ne pas s'adresser aux médias.

«C'est difficile, tout ça. Je vous reparlerai quand j'aurai trouvé quoi dire», s'est-il contenté de lancer juste avant son départ. À savoir si la fermeture était permanente, il a répondu d'un simple haussement d'épaules.

De l'autre côté de l'autoroute, chez Roulottes Évasion.com, les mines n'étaient pas réjouies. «Ce n'est pas une aussi bonne nouvelle pour nous que les gens peuvent le penser. Deux entreprises, ça attire les clients par ici, a souligné le propriétaire Daniel Fisette. Ça nous surprend, mais on avait eu certains sons de cloches en ce sens, dernièrement.»

Les deux hommes ont d'ailleurs été associés un certain temps avant que M. Bibeau ne fonde Caravanes 55. C'est maintenant à M. Fisette que certaines compagnies de financement se sont adressées pour l'entreposage des roulottes du commerce voisin.

Une centaine de roulottes attendaient des campeurs dans la cour de Caravanes 55. Elles seront liquidées par les compagnies de financement, dans une sorte de vente aux enchères.

Rumeurs

Les rumeurs de faillite allaient bon train depuis quelque temps. Un employé qui a quitté l'entreprise dernièrement et qui a préféré ne pas être identifié a toutefois contredit cette allégation.

Vendredi matin, il a eu une conversation avec M. Bibeau: «Ce n'est pas une faillite, a-t-il indiqué. C'est une remise volontaire. Il a payé tous ses employés. Il a appelé les compagnies de roulottes et leur a remis leur stock. J'imagine qu'il va essayer de vendre sa bâtisse.»

Pour cet ancien employé, deux facteurs expliquent cette fermeture. D'abord, la tentative de M. Bibeau de se lancer dans la vente des motoneiges Artic Cat, afin de donner du travail à ses employés toute l'année, lui a donné un inventaire important à supporter.

Ensuite, la lente reprise de l'industrie à la suite du long hiver n'a pas permis au propriétaire de se remettre à flots rapidement.

«André a toujours travaillé très fort. Il va se remettre de tout ça», a conclu son ancien employé.