Les salariés de Quebecor World (T.IQW) espèrent se tirer sans trop de mal du processus de restructuration d'insolvabilité. Ceux situés au Québec, du moins.

Les salariés de Quebecor World [[|ticker sym='T.IQW'|]] espèrent se tirer sans trop de mal du processus de restructuration d'insolvabilité. Ceux situés au Québec, du moins.

Pour les employés aux États-Unis, ça pourrait s'avérer plus difficile, selon la branche québécoise des Teamsters, qui représente 1200 salariés dans cinq imprimeries au Québec.

«On voyait venir ça depuis un certain temps, mais sans trop savoir d'une semaine à l'autre. Mais là, au moins, on a l'avantage d'être dans un processus bien encadré par la justice», a commenté Stéphane Lacroix, principal porte-parole des Teamsters.

Entre autres, les Teamsters ont appris des premières dépositions en cour, lundi, que l'imprimeur aurait manqué de comptant pour payer les salaires dès cette semaine s'il n'avait pu faire autoriser un financement spécial de restructuration d'un milliard de dollars.

Cet écueil maintenant évité, on croit chez les Teamsters que la «meilleure productivité des imprimeries du Québec par rapport aux États-Unis» devrait les mettre à l'abri des pires effets de la restructuration.

«Quebecor World a beaucoup investi dans ses installations au Québec, qui sont à la fine pointe», selon M. Lacroix.

N'empêche, ses déboires financiers ont déjà provoqué 290 licenciements à l'importante imprimerie de Magog, depuis le début de janvier.

Aussi, admet-on chez les Teamsters, des demandes d'autres concessions salariales pourraient se pointer lors de la restructuration.

«Nous entendons nous assurer que les employés ne subissent pas plus que leur part des remèdes financiers de Quebecor World», a indiqué Stéphane Lacroix.