Une partie du centre-ville de Nicolet est en train de disparaître sous le pic des démolisseurs.

Une partie du centre-ville de Nicolet est en train de disparaître sous le pic des démolisseurs.

Le vaste chantier de démolition en cours depuis quelque temps comprend sept édifices, soit une habitation unifamiliale, deux bâtiments à usage mixte comprenant respectivement 3 et 14 unités de logement, deux habitations multifamiliales comprenant respectivement 4 et 11 unités de logement, ainsi que deux habitations bifamiliale/trifamiliale comprenant respectivement 2 et 3 logements.

Au total 38 unités de logement à bas coût de location se trouvent ainsi à être supprimés au centre-ville, à l'intérieur du quadrilatère formé des rues Mgr-Panet, Léon-XIII, Saint-Joseph et Notre-Dame.

La démolition de ces sept édifices s'ajoute à celle du Château, situé en face de l'hôtel de ville dans le même quadrilatère. Cet ancien hôtel qui n'avait toutefois plus de fonction d'hébergement depuis quelques décennies, avait déjà été démoli à la fin de l'hiver 2006.

À part les unités de logement dont les derniers baux de location se sont éteints à la fin du mois de juin dernier, les immeubles de la rue Mgr-Panet comprenaient en outre jusqu'à récemment un magasin de meubles, une bavaroise et quelques locaux où se pratiquait de la médecine douce.

Sur les sept permis de démolition émis le 24 octobre 2006 par le directeur du service Inspection et urbanisme, André Aubin, six ont été accordés au nom de la compagnie Immoplastie, propriété des frères Michel (Nicolet Plastique) et Jacques Cloutier et dont le siège social est situé sur la route du Port.

Le permis de démolition du septième bâtiment, sur la rue Mgr-Panet, a été émis au nom de Charles McMahon qui en était alors propriétaire. Comme nous l'a confirmé, vendredi, M. McMahon, Immoplastie l'a acquis depuis ce temps, comme tous les autres qui sont voués à la démolition à l'intérieur de ce quadrilatère.

Évidemment, ce vaste branle-bas de combat en cours au coeur du centre-ville nicolétain n'a pas lieu pour rien.

Depuis quelques années déjà, la compagnie Immoplastie avait commencé à acquérir un à un les édifices concernés dans le but d'y réaliser un projet d'envergure comportant à coup sûr au moins une vocation commerciale.

Beaucoup de rumeurs ont circulé depuis un an ou deux au sujet de cet ambitieux projet mais la version finale de l'ensemble immobilier qui sortira de terre se fait encore attendre.

Dans le milieu municipal, on nous assure de toutes parts que le projet n'est pas encore au point et que diverses options sont encore dans la balance.

C'est l'entreprise nicolétaine Excavation Guévin et Lemire qui a été mandatée pour raser les lieux. Comme les travaux de démolition ont été interrompus au cours des derniers jours, des rumeurs ont couru à l'effet que le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs aurait pu être à l'origine de cette interruption.

Une rumeur qui a été niée tant par le président de l'entreprise en cause, Jean Guévin, que par Isabelle Olivier, la directrice régionale du Centre de contrôle environnemental pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.

M. Guévin a précisé que ses hommes avaient quitté les lieux en milieu de semaine pour aller faire des travaux plus urgents à Trois-Rivières. Il a confirmé que le chantier allait reprendre dès le début de la semaine prochaine.

Quant à Mme Olivier, elle a soutenu que le ministère n'avait jamais demandé l'interruption des travaux de démolition. «Nous avons reçu une plainte en date du 8 août concernant les lieux d'élimination des résidus de démolition. Nous avons fait nos inspections les 9 et 10 août et c'était conforme», a-t-elle conclu.