"On est en train de découvrir que les élus hors région et les hauts fonctionnaires n'ont pas la même perception que nous en regard de la villégiature. Pour eux, aller en forêt, c'est prendre le bottin et appeler un pourvoyeur. Nous, on part avec nos installations, on accroche notre chaloupe, notre canot, nos moteurs ; on prend notre "pick-up" et on s'en va dans le bois. Il y a divergence entre nos visions quant à l'utilisation du territoire", exprime Claude Boudreault.

"On est en train de découvrir que les élus hors région et les hauts fonctionnaires n'ont pas la même perception que nous en regard de la villégiature. Pour eux, aller en forêt, c'est prendre le bottin et appeler un pourvoyeur. Nous, on part avec nos installations, on accroche notre chaloupe, notre canot, nos moteurs ; on prend notre "pick-up" et on s'en va dans le bois. Il y a divergence entre nos visions quant à l'utilisation du territoire", exprime Claude Boudreault.

Réjean Thibeault confie que, depuis la signature de la Paix des Braves, les mordus de villégiature ont subi un net recul en ce qui a trait à leurs droits d'accès au territoire dans les secteurs de la Côte-Nord et du Nunavut. Il raconte en ce sens une histoire qu'il a vécue plus tôt cette année et qui l'a convaincu de la menace qui pèse sur le territoire du Nitassinan.

"Autrefois, j'avais accès au lac Mistassini. J'y allais pour pêcher avec des compagnons. Nous étions campés sur le bord du lac avec nos tentes. Une aventure extraordinaire. Cette année, j'ai tenté d'y retourner, mais ce n'était plus possible puisque la gestion de ce territoire a été cédée au peuple Cri. Ce lac n'est maintenant plus accessible aux Québécois, sauf s'ils passent par une pourvoirie autochtone dont le droit d'accès s'élève à 1400 $ par personne. Il s'agit d'un recul évident dans nos droits les plus légitimes", déplore-t-il.

Le vice-président régional du RLTP enchaîne : "Dans la future entente avec les Innus, il faut qu'un mécanisme soit clairement établi afin que la gestion du territoire soit conservée par notre mandataire à tous : le gouvernement provincial."