Le laboratoire de robotique de l'Université Laval développera, ces cinq prochaines années, une nouvelle génération de robots pour les chaînes de montage du constructeur automobile General Motors.

Le laboratoire de robotique de l'Université Laval développera, ces cinq prochaines années, une nouvelle génération de robots pour les chaînes de montage du constructeur automobile General Motors.

Grâce à une subvention de 3,1 millions $ de GM et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), l'équipe du professeur Clément Gosselin aura comme défi de créer des robots capables d'interagir avec les humains.

Actuellement, 90 % des robots industriels sont des mastodontes munis de puissants moteurs qu'on tient à bonne distance des travailleurs pour des raisons de santé et de sécurité.

Or, dans plusieurs types d'activités, il serait avantageux de combiner la capacité des humains à celle des robots, mentionne Clément Gosselin. L'objectif du projet Human Augmentation sera donc de fournir aux employés d'usine des outils robotiques performants, mais sans danger.

Les chercheurs de Laval ont déjà en chantier un modèle de robot actionné par câble qui permet de faire «léviter» un objet qu'un travailleur déplacerait ensuite à sa guise. Pour une chaîne de montage automobile, l'objet en question pourrait être un siège à insérer dans l'habitacle d'une voiture. En médecine, l'application servirait à déplacer des patients du lit à la civière.

Pour sa nouvelle génération de robots, General Motors a privilégié l'Université Laval à cause de l'approche originale du Dr Gosselin basée sur l'équilibrage statique et dynamique.

Une technique permettant de créer un mécanisme très stable dans n'importe quelle position, et ce, sans l'apport de moteurs ou de freins.

«Et on obtient pareil résultat en utilisant des contrepoids et des ressorts, précise le professeur Gosselin. L'application la plus connue de ce concept, dit-il, ce sont les lampes de travail à tiges que vous retrouvez sur les tables des dessinateurs.»

Grâce à cette subvention, une quinzaine d'étudiants, de chercheurs et de professionnels de recherche en robotique travailleront à ce projet. Des ingénieurs de GM participeront également au processus de réalisation des nouveaux robots. De plus, un étudiant en génie de Laval effectuera un stage d'été dans les usines de GM à Detroit pour tester certaines hypothèses de recherche.

L'équipe du Dr Gosselin est aussi connue à l'Agence spatiale canadienne, pour laquelle elle a développé une main robotique et le robot Hexapode, capable de se déplacer en terrain accidenté et dangereux.