Les employés d'Olymel ont rejeté à 97 % l'offre finale de l'entreprise de Vallée-Jonction, en Beauce.

Les employés d'Olymel ont rejeté à 97 % l'offre finale de l'entreprise de Vallée-Jonction, en Beauce.

Sur 1100 travailleurs en tout, 862 s'étaient présentés à l'assemblée générale.

La direction de l'entreprise d'abattage de porcs avait déjà indiqué que si les employés n'acceptaient pas sa dernière offre bonifiée, l'usine fermerait définitivement d'ici l'été.

Mais le président du syndicat de l'usine, Gino Provencher, réaffirme la volonté des travailleurs de maintenir l'abattoir en activité.

«Les gens veulent continuer à travailler, mais pas à n'importe quelle condition», a-t-il assuré en point de presse mardi après-midi.

«On tend la perche à Olymel.»

«La gestion par ultimatum est un échec, on le constate à Vallée-Jonction», a renchéri le président de la la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie.

Les syndiqués font un ultime appel à la Coop fédérée, actionnaire principal d'Olymel, espérant parvenir ainsi à infléchir la décision de fermer l'usine.

Le syndicat soutient que la dernière offre de l'employeur équivaut à des baisses de régime de 240 $ par semaine en salaires, conditions de retraite et prestations d'assurance collective.

Dimanche dernier, le négociateur patronal et ancien premier ministre Lucien Bouchard avait évalué ces concessions salariales à 50 $ par semaine pour chaque employé.

Olymel veut aussi s'abstenir de contribuer au régime de retraite des employés.

Les syndiqués avaient déjà rejeté presque à l'unanimité, plus tôt ce mois-ci, la demande patronale de réduire les salaires de près de 40 %.

Olymel affirme avoir besoin de réduire ses coûts de main-d'oeuvre, confrontée qu'elle est à des pertes financières et à un contexte concurrentiel féroce.