La Securities and Exchange Commission a placé la firme de courtage new-yorkaise Optionable sous enquête pour avoir possiblement fourni des informations incorrectes à la Banque de Montréal (T.BMO).

La Securities and Exchange Commission a placé la firme de courtage new-yorkaise Optionable sous enquête pour avoir possiblement fourni des informations incorrectes à la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]].

Citant une source familière avec le litige, le New York Post a révélé jeudi que la SEC s'intéressait à une «variété de transactions» auxquelles Optionable était liée.

Un porte-parole de la SEC contacté pour une entrevue téléphonique a indiqué que le personnel n'était pas autorisé «à confirmer ou nier l'existence ou la non-existence de tout genre d'enquête».

Le porte-parole d'Optionable n'a de son côté pas répondu aux messages laissés.

La Banque de Montréal, qui aurait représenté entre 30 et 80% des revenus de la firme de courtage, a rompu ses liens avec elle plus tôt en mai après avoir dévoilé des pertes de 680 M$ en négociations sur les produits de base, en particulier à cause de transactions sur le gaz naturel.

Lors d'une conférence téléphonique tenue mercredi pour commenter les plus récents résultats trimestriels de la banque, le PDG de BMO, William Downe, a indiqué que son institution avait lancé une enquête interne et étudiait la possibilité d'engager des poursuites légales.

«Nous continuerons à prendre chaque étape additionnelle jugée nécessaire au nom de nos actionnaires, ce qui inclut de possibles recours légaux», a-t-il mentionné.

BMO a fait appel au cabinet d'avocats Sullivan and Cromwell, de Wall Street, pour «identifier les irrégularités dans le commerce et l'évaluation» et a congédié deux experts en ressources naturelles de New York après avoir annoncé ses pertes le 27 avril.

La New York Mercantile Exchange, le principal actionnaire d'Optionable, étudie elle aussi la possibilité de poursuivre la compagnie en justice.

Selon une porte-parole du Nymex jointe jeudi, le marché, qui détient 19% d'Optionable et a retiré son représentant du conseil d'administration de la firme, étudie l'affaire.

Par ailleurs, au moins quatre recours collectifs ont été déposés devant des tribunaux américains au nom d'actionnaires d'Optionable relativement à des allégations de transactions irrégulières, et le PDG de la firme, Kevin Cassidy, a démissionné le 12 mai.