Le Régime de pensions du Canada (RPC) aimerait investir davantage dans l'infrastructure canadienne mais se heurte toujours à une disette d'occasions nationales, a indiqué jeudi le chef de la direction du fonds.

Le Régime de pensions du Canada (RPC) aimerait investir davantage dans l'infrastructure canadienne mais se heurte toujours à une disette d'occasions nationales, a indiqué jeudi le chef de la direction du fonds.

David Denison a refusé d'offrir des détails sur la tentative du RPC d'acquérir une part de BCE, mais a fait valoir qu'il devait continuer à diversifier son holding pour assurer ses futurs bénéfices.

«Nous sommes en cours de contrôle préalable dans notre étude de BCE», en partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et la firme de rachat américaine Kohlberg Kravis Roberts, a indiqué Denison lors d'une entrevue à la suite de la publication des résultats annuels du RPC, lesquels ont révélé un rendement des placements de 12,9%.

Il a refusé d'en dire plus sur les motivations derrière une éventuelle participation dans la plus grande société téléphonique du Canada, ou de préciser le montant que le RPC serait prêt à investir.

De façon plus générale, «nous croyons que la diversification est une activité cruciale pour nous», a estimé Denison.

«Il y a deux ans, nous avions 200 M$ en actifs en infrastructure; nous avons maintenant 2,2 G$ d'actifs. L'histoire est similaire dans l'immobilier: il y a deux ans nous avions 800 M$ en actifs immobiliers; nous en avons maintenant 5,7 G$.»

L'infrastructure — les services publics, les routes, les édifices publics et d'autres systèmes — et l'immobilier «sont toujours les principaux centres d'intérêt pour nous (...) et nous les étudions sur une base globale», a-t-il indiqué.

Pour l'instant, l'infrastructure ne représente que moins de 2% des actifs du fonds, tandis que l'immobilier n'en représente que 5%.

«Nous serions très intéressés à étudier ce genre d'occasions d'investissement; les avoir ici au Canada, à portée de main, facilite leur compréhension et leur surveillance» et élimine les risques liés au taux de change, a-t-il poursuivi.

«Mais nous avons besoin de voir de bonnes occasions avec les bonnes structures sous-jacentes. Et historiquement (...), nous n'avons simplement pas vu ces occasions au Canada.»

L'Office d'investissement du RPC, qui gère les fonds dont le RPC n'a pas besoin dans l'immédiat, détenait à la fin de l'exercice 2007 terminé le 31 mars des actifs de 116,6 G$, contre 98 G$ à la fin de l'exercice précédent.

En comparaison, l'actif net de la caisse du RPC pour l'exercice 2004 était de 70,5 G$.

La portion de la croissance de 18,6 G$ attribuable au rendement des placements est de 13,1 G$, tandis que les autres 5,5 G$ proviennent des cotisations dont le RPC n'a pas besoin pour financer les prestations de retraite courantes.

Le rendement de placement du RPC avait été de 15,5% pour l'exercice terminé à la fin mars l'an dernier, de 8,5% en 2005 et de 17,6% en 2004.

«Le rendement de 12,9% obtenu par notre équipe de placement surpasse de 2,5% celui de l'indice de référence», a indiqué Denison.