La confiance des consommateurs dans l'économie québécoise est toujours au même niveau qu'en mai dernier, alors que ce niveau a progressé du côté des entreprises, selon le plus récent sondage PricewaterhouseCoopers-Conseil du patronat (CPQ).

La confiance des consommateurs dans l'économie québécoise est toujours au même niveau qu'en mai dernier, alors que ce niveau a progressé du côté des entreprises, selon le plus récent sondage PricewaterhouseCoopers-Conseil du patronat (CPQ).

Mais, gros bémol, il y a encore plus de pessimistes que d'optimistes parmi les entreprises.

De 80 points qu'il était en mai, l'indice qui les concerne a grimpé à 87 points en août, soit une hausse appréciable de sept points.

" Il y a un peu d'optimisme par rapport au futur ", fait observer au sujet des entreprises la vice-présidente principale et économiste en chef du CPQ, Diane Bellemare.

Dans le cas des particuliers, l'indice n'a que très peu progressé (+1 point), pour atteindre 90.

Créés sur le modèle de celui de l'Université du Michigan, ces indices, fondés chacun sur cinq sous-indices, ont pour point de départ l'année 1996, fixé à 100 points.

Le score dépasse-t-il les 100 points, c'est signe que le nombre d'optimistes est plus élevé que le nombre de pessimistes.

Inversement, un score inférieur à 100 signifie qu'il y a davantage de pessimistes que d'optimistes.

Les entreprises

Vice-président, développement des affaires, de Léger Marketing, Serge Lafrance retient avant tout de ce nouveau coup de sonde la remontée du niveau de confiance des entreprises.

Remontée " essentiellement attribuable à l'augmentation de la confiance en ce qui concerne les taux d'intérêt dans le futur ", souligne-t-il.

Autrement dit, la hausse à 52 points de ce sous-indice, comparativement à seulement 31 en mai, est le signe que les milieux d'affaires craignent moins de voir les taux d'intérêt grimper davantage.

La volonté du gouvernement Harper d'affecter au remboursement de la dette quelque 13 milliards de dollars du surplus de l'exercice 2005-2006 y est pour quelque chose, selon lui.

Chose qui frappe l'économiste du CDP Diane Bellemare: depuis juin 2004, alors qu'il dégringola à 88 points comparativement à 101 en avril de la même année, l'indice de confiance des entreprises est demeuré sous la barre des 100 points.

" Je vois là une cassure ", dit-elle.

Et, à ses yeux, c'est sans doute l'espoir de voir les conditions d'affaires s'améliorer (104 points, en hausse de six points pour ce sous-indice) qui explique que le nombre de pessimistes ait diminué chez les entreprises.

Les particuliers En ce qui regarde les particuliers, l'indice de confiance n'a jamais remonté au-dessus de 100 points depuis octobre 2004, au moment où il recula brutalement à 88, en baisse de neuf points, signale l'économiste.

" Le consommateur est pris dans un étau, explique-t-elle. La fiscalité d'un côté, et le crédit à la consommation de l'autre. Il est squeezé. Il n'a pas la vie facile. "

Toutefois, nuance-t-elle, les consommateurs jugent que leur revenu familial devrait progresser dans l'avenir (116 points, comparativement à 113 en mai), " ce qui tient l'indice assez haut ".

Pour ce sondage, Léger Marketing a interrogé par téléphone 1003 personnes, d'où une marge d'erreur en plus ou en moins de 3,1 points de pourcentage 19 fois sur 20.

Enfin, en ce qui regarde les entreprises, 301 cadres ont répondu par Internet au questionnaire qui leur avait été soumis dans le cadre du sondage hebdomadaire Omniboss de la même firme de sondage.

© 2006 La Presse. Tous droits réservés.