Pas une. Pas deux. Pas trois. Dix-neuf pages de jobs. Plus de 200 postes à combler. La section Carrières du journal Le Soleil de samedi dernier illustrait toute la vitalité du secteur de l'emploi à Québec.

Pas une. Pas deux. Pas trois. Dix-neuf pages de jobs. Plus de 200 postes à combler. La section Carrières du journal Le Soleil de samedi dernier illustrait toute la vitalité du secteur de l'emploi à Québec.

Et il ne s'agissait pas d'un coup du hasard.

Une semaine plus tôt, dans son édition du 13 janvier, le quotidien de la capitale se faisait le relais d'une centaine d'employeurs en quête de main-d'oeuvre. Plus de 170 postes disponibles y étaient annoncés.

Ces chiffres ne constituent que la pointe de l'iceberg.

Hier (lundi), le site d'Emploi-Québec (emploiquebec.net) affichait plus de 3100 postes disponibles dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.

Avec une pleine page dans Le Soleil et dans La Presse, une jeune entreprise de Québec annonçait, samedi, qu'elle était à la recherche de près d'une vingtaine de nouveaux employés.

«De l'étape de la recherche et du développement, nous passons maintenant à celle de la commercialisation», signale Éric Bergeron, président et chef de la direction d'Optosecurity. Née en 2003, l'entreprise a conçu un système de détection d'armes et d'explosifs destiné aux aéroports.

S'il reconnaît que la région possède un bon bassin de techniciens et de scientifiques, M. Bergeron constate qu'il y a rareté du côté des spécialistes de la vente et du marketing.

«Il va falloir aller débaucher des talents ailleurs et être en mesure d'offrir des conditions concurrentielles», mentionne-t-il en soulignant que deux des personnages clés de l'entreprise arrivaient directement d'Hamilton et d'Austin au Texas.

Honco, de Saint-Nicolas, est aussi en mode recrutement. Elle recherche des gérants de projet, un estimateur, des dessinateurs et un conseiller en gestion des ressources humaines.

«Nous avons décroché de gros contrats pour l'étranger», explique Carole Lacasse, directrice des ventes et du marketing, en soulignant que l'entreprise spécialisée dans la fabrication de bâtiments d'acier devait non seulement déployer de multiples stratégies pour recruter du personnel, mais elle devait également chercher à garder ses salariés, puisque plusieurs d'entre eux se font faire les yeux doux par d'autres employeurs intéressés à les débaucher.

«Le recrutement est très difficile», constate Marie Lamontagne, vice-présidente au développement et au marketing chez SSQ Assurances générales, une compagnie qui connaît un taux de croissance annuel variant entre 10 % et 15 %. Le nombre de finissants dans le secteur des assurances ne suffit pas à répondre aux besoins du marché.

SSQ Assurances générales recherche des analystes, des directeurs en indemnisation et des experts en sinistres. Selon elle, la principale difficulté est le recrutement de candidats capables de converser en anglais.