La grogne couve chez Uniprix. Plusieurs pharmaciens-actionnaires mécontents de la rentabilité du groupe réclament maintenant la tête d'un haut dirigeant de la société, a appris Le Soleil.

La grogne couve chez Uniprix. Plusieurs pharmaciens-actionnaires mécontents de la rentabilité du groupe réclament maintenant la tête d'un haut dirigeant de la société, a appris Le Soleil.

Mercredi prochain, quelque 200 actionnaires d'Uniprix tiendront une séance extraordinaire à Saint-Hyacinthe.

Selon nos sources, une douzaine d'entre eux déposeront une proposition au cours de cette rencontre visant à destituer le président du conseil d'administration et administrateur Normand Bonin.

Les actionnaires mécontents soutiennent que «la présidence d'Uniprix comporte actuellement de graves lacunes qui nuisent ou mettent en péril les intérêts de la société».

D'après ces derniers, d'importantes décisions s'imposent chez Uniprix pour affronter la concurrence de plus en plus féroce dans le secteur de la pharmacie.

«Notre industrie sera appelée à changer radicalement au cours des prochaines années. Il faut donc revoir toutes nos façons de faire et il faut le faire rapidement», a souligné un pharmacien-actionnaire sous le couvert de l'anonymat.

La rentabilité du Groupe Uniprix est également remise en question par les actionnaires mécontents. En 2006, sur un chiffre d'affaires de 1,5 milliard $ (points de vente et siège social), le groupe a déclaré des profits de plus de 2 millions $. Cette somme exclut les profits réalisés par chaque pharmacie.

Le c.a. en désaccord

Évidemment, la proposition des actionnaires insatisfaits ne fait pas l'unanimité au sein de la direction d'Uniprix. Les membres du c.a. rejettent d'ailleurs du revers de la main leur proposition.

«Nous sommes en désaccord total avec cette affirmation», écrivent-ils dans un document envoyé aux actionnaires dont Le Soleil a obtenu copie.

Le c.a. fait valoir que «la présidence d'Uniprix est assurée avec vision et cohérence». Il ajoute que «compte tenu de l'agressivité de nos compétiteurs actuels et la pression exercée, il est plus que capital que notre entreprise garde le cap sur ses orientations stratégiques et son plan d'affaires».

Au siège social

Jeudi, au siège social d'Uniprix, on marchait sur des oeufs. On reconnaît qu'il y a toutefois une volonté chez les actionnaires de moderniser le modèle d'affaires d'Uniprix.

«Et il y aura plusieurs scénarios présentés à cet effet à la réunion du 27 juin», a souligné le porte-parole Pierre Gince.