Après deux atterrissages forcés en quatre jours, une soixantaine d'avions de Bombardier (T.BBD.B) se retrouvent cloués au sol. Le coupable est tout désigné: Goodrich (GR), qui a vendu les trains d'atterrissage défectueux à Bombardier.

Après deux atterrissages forcés en quatre jours, une soixantaine d'avions de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] se retrouvent cloués au sol. Le coupable est tout désigné: Goodrich [[|ticker sym='GR'|]], qui a vendu les trains d'atterrissage défectueux à Bombardier.

Goodrich doit sa notoriété aux pneus automobiles portant son nom. Mais l'association ne tient plus depuis 1988, l'année où Goodrich a vendu sa division de pneus à son rival Michelin.

«Ça fait longtemps que nous ne produisons plus de pneus», dit Lisa Bottle, vice-présidente des communications de Goodrich.

Fondée en 1870 par le docteur Benjamin Franklin Goodrich - d'où les pneus BF Goodrich -, la société s'est toujours intéressée au secteur de l'aéronautique. En 1927, l'aviateur américain Charles Lindbergh a effectué son célèbre vol entre New York et Paris avec des pneus BF Goodrich.

Depuis 2002, la société établie à Charlotte, en Caroline du Nord, se concentre exclusivement sur l'aéronautique.

Elle fournit toutes sortes de pièces aux constructeurs d'avions comme Bombardier: des nacelles, des dispositifs de dosage du carburant, des roues, des freins, des systèmes de gestion de vol.

Au nombre de ses meilleurs vendeurs: ses trains d'atterrissage, qui ont représenté 20% de son chiffre d'affaires de 5,9 milliards US en 2006.

Mercredi, Goodrich n'a pas voulu commenter les récents déboires de ses trains d'atterrissage vendus à Bombardier ni indiquer si d'autres de ses produits ont provoqué des atterrissages forcés au cours des derniers mois.

Goodrich fournit des trains d'atterrissage à Bombardier sur ses avions Q400, CRJ700 et CRJ900.

L'avionneur québécois est un bon client, mais sans plus.

En 2006, Goodrich n'a brassé que 3,5% de ses affaires au Canada, comparativement à 52% aux États-Unis. Ses principaux clients sont l'avionneur européen Airbus (17% de son chiffre d'affaires en 2006), l'avionneur américain Boeing (14%) et le gouvernement américain (15%).

Goodrich fait aussi des pièces pour les avions militaires, un secteur qui a représenté 25% de ses revenus l'an dernier.

Malgré les récents déboires de ses trains d'atterrissage, Goodrich a vu son titre prendre 0,36% mercredi pour clôturer la séance à la Bourse de New York à 65 $ US. Depuis un an, le titre de Goodrich a gagné 65,8%.

Et son ascension ne semble pas terminée: 15 des 23 analystes qui suivent la société et qui sont répertoriés sur l'agence Bloomberg recommandent d'acheter ses actions.