Les profits des Aliments Maple Leaf (T.MFI) ont été réduits de 39% au premier trimestre alors que les ventes ont progressé de 2%, la société enregistrant des coûts appréciables de restructuration.

Les profits des Aliments Maple Leaf [[|ticker sym='T.MFI'|]] ont été réduits de 39% au premier trimestre alors que les ventes ont progressé de 2%, la société enregistrant des coûts appréciables de restructuration.

Ces résultats sont dévoilés au moment où la société tente d'émerger d'une année de résultats catastrophiques en fermant certaines usines, en révisant son offre de produits et en réorientant sa trajectoire générale.

Le profit de la société torontoise s'est établi à 10,5 M$, à la suite de coûts de restructuration de 9,6 M$, alors que l'entreprise affichait un bénéfice de 17,3 M$ un an auparavant.

Le chiffre d'affaires pour la période de trois mois se terminant le 31 mars s'est élevé à 1,46 G$, comparativement à 1,43 G$ pour le trimestre correspondant il y a un an.

«Nos résultats du premier trimestre reflètent une amélioration marquée, avec une augmentation de la contribution des secteurs de la boulangerie et des viandes, a indiqué Michael McCain, le chef de la direction. Dans le contexte des changements d'envergure que nous avons entrepris, ces résultats trimestriels reflètent notre intention de préserver la stabilité et la performance des affaires (...).»

Le bénéfice d'exploitation de Maple Leaf a crû de 18%, à 61 M$, tandis que celui du secteur de la boulangerie s'appréciait de 12%, notamment en raison de la bonne performance des produits frais et congelés au Royaume-Uni et en Amérique du Nord.

L'entreprise cherche à restructurer ses affaires en fermant des usines et en rationalisant aussi bien sa direction que ses services du marketing et des technologies de l'information.

«Nous avons un plan très précis qui est né de cette crise et nous avons un plan très précis pour relever ce défi», a expliqué McCain.

McCain espère que ce plan, baptisé «Projet Renaissance», permettra à l'entreprise d'engranger des profits toujours plus élevés, jusqu'à un bénéfice d'exploitation de 100 M$, en réduisant sa vulnérabilité aux fluctuations du dollar et des produits de base.

L'entreprise entend aussi réduire la dépendance de ses ventes envers les produits du porc.

«Nous produirons toujours du porc frais et nous en écoulerons toujours sur certains marchés stratégiques à travers le monde, mais ça ne sera plus notre but premier», a dit McCain.

Maple Leaf fermera, vendredi, une usine de traitement vieille de 50 ans dans la vallée de l'Annapolis, en Nouvelle-Écosse, mettant à pied quelque 400 employés.

Le mois dernier, l'entreprise s'est entendue avec la ville de Saskatoon, en Saskatchewan, concernant un allègement fiscal de 2,5 M$ relativement à un nouveau centre de distribution de 40 M$, ce qui pourrait permettre de sauver environ 90 emplois.

Et à l'automne, Maple Leaf avait annulé son projet de construire, à un coût de 110 M$, une usine de transformation du porc à Saskatoon, en plus d'accélérer les mises à pied entreprises à son usine de la 11e avenue.

Ce sont 340 personnes qui y seront mises à pied le 1er juin, et l'usine fermera complètement ses portes d'ici le mois de septembre 2009.

À la Bourse de Toronto, jeudi, le titre de l'entreprise a gagné 54 cents, soit 3,55%, pour terminer à 15,75 $.