Le procès de deux anciens responsables de Siemens pour une affaire de corruption impliquant aussi l'italien Enel s'est ouvert mardi à Darmstadt (Allemagne), avec les aveux d'un des suspects.

Le procès de deux anciens responsables de Siemens pour une affaire de corruption impliquant aussi l'italien Enel s'est ouvert mardi à Darmstadt (Allemagne), avec les aveux d'un des suspects.

Ces deux anciens responsables de la division énergie de Siemens, Power Generation, auraient versé entre 1999 et 2002 plus de 6 millions (9,2 M$ CAN) d'euros de pots-de-vin à des dirigeants d'Enel.

Cela aurait convaincu le groupe d'énergie italien d'accorder à Siemens quelque 450 millions d'euros de contrats dans les centrales électriques.

L'un des deux suspects, âgé de 73 ans, a avoué avoir participé à ces versements, tout en assurant n'avoir jamais agi de son propre chef mais en obéissant à des instructions.

Les deux hommes risquent jusqu'à dix ans de prison ou une lourde amende.

Ce procès intervient alors que Siemens est empêtré dans une vaste affaire de caisses noires et de corruption à l'échelle internationale.

Plus de 30 personnes avaient été entendues par les enquêteurs début février, et deux anciens membres du directoire ont été mis en examen. Le groupe lui-même a évoqué 420 millions d'euros (647 M$ CAN) de versements suspects.

L'argent aurait financé des pots-de-vin lors de l'attribution de contrats dans les télécoms, entre autres lors des jeux Olympiques d'Athènes. D'après la presse, Siemens aurait aussi tenté de réduire l'influence du syndicat IG Metall en s'achetant les bonnes grâces du président d'une plus petite organisation indépendante, l'AUB.