Si la rumeur croissante voulant que Conrad Black soit fixé sur son sort cette semaine s'avère fondée, la décision du jury mettra un terme au procès entamé il y a trois mois, mais elle pourrait également provoquer la tenue de nouvelles audiences devant permettre de déterminer la nature de la sentence, si l'ex-magnat de la presse est reconnu coupable, voire même des appels.

Si la rumeur croissante voulant que Conrad Black soit fixé sur son sort cette semaine s'avère fondée, la décision du jury mettra un terme au procès entamé il y a trois mois, mais elle pourrait également provoquer la tenue de nouvelles audiences devant permettre de déterminer la nature de la sentence, si l'ex-magnat de la presse est reconnu coupable, voire même des appels.

Les observateurs ont hésité à prédire à quel moment la décision finale serait rendue, lorsque le jury s'est retiré, le 27 juin, s'étant contentés d'estimer que les jurés ne se prononceraient pas avant plusieurs jours ou des semaines.

Mais alors que les neuf femmes et trois hommes membres du jury entreprennent leur huitième journée de délibérations, plusieurs sont maintenant prêts à parier que le verdict sera bientôt connu.

Les jurés doivent se pencher sur 42 chefs d'accusation - incluant 13 chefs portés contre Black, 11 contre Jack Boultbee, ancien dirigeant de Hollinger International, et 10 contre Peter Atkinson, de même que huit à l'encontre de Mark Kipnis, ancien avocat de l'entreprise.

La poursuite avance que Black et les autres accusés ont manoeuvré afin d'empocher environ 60 M$ US en paiements de non-concurrence négociés avec les acheteurs de certains journaux de Hollinger, fonds qui, estiment les procureurs, auraient dû être versés aux actionnaires de l'entreprise.

La poursuite prétend aussi que Black a frauduleusement refilé à Hollinger quelque 20 M$ US en dépenses personnelles.

Si les accusés sont trouvés coupables, le gouvernement américain réclame la saisie de biens dont la valeur totale pourrait atteindre 92 M$ US, faisant valoir qu'ils ont été acquis grâce aux fruits de la criminalité.