Lloyd Blankfein, 52 ans, PDG de la première banque d'affaires mondiale, Goldman Sachs, a reçu une prime de fin d'année de 53,4 millions de dollars, indique un avis transmis aux autorités boursières, un record absolu à Wall Street.

Lloyd Blankfein, 52 ans, PDG de la première banque d'affaires mondiale, Goldman Sachs, a reçu une prime de fin d'année de 53,4 millions de dollars, indique un avis transmis aux autorités boursières, un record absolu à Wall Street.

La banque a octroyé à son PDG, nommé à ce poste seulement en juin, 27,3 millions de dollars en cash, 15,7 millions en actions de la banque et 10,5 millions sous forme de stock options, précise l'avis.

C'est un record jamais vu dans les primes annuelles distribuées à Wall Street, qui bat le bonus de 40 millions attribué la semaine dernière à John Mack, PDG de Morgan Stanley, n°2 du secteur.

M. Blankfein, qui a démarré chez Goldman comme courtier en or, avait touché l'an dernier une prime de près de 38 millions, en tant que président de la banque. Ces primes constituent l'essentiel des rémunérations annuelles des hauts dirigeants.

La précédente prime record avait déjà été versée en 2005 par Goldman Sachs, qui avait alloué 38,3 millions à son PDG d'alors, Henry Paulson, devenu depuis secrétaire au Trésor du gouvernement américain.

La banque a aussi annoncé mardi la distribution d'une dizaine d'autres bonus exceptionnels, cette fois uniquement en actions ou en stock options, dont plus de 25 millions de dollars chacun pour les deux présidents Jon Winkelried et Gary Cohn, environ 16 millions pour le directeur général Edward Forst, 20 millions pour le vice-chairman John Weinberg et presque autant pour le vice-président et directeur financier David Viniar.

Au total la banque a distribué près de 180 millions de dollars de bonus exceptionnels à ses onze plus hauts dirigeants.

Ces primes 2006 reflètent une année fastueuse pour les groupes financiers américains. Goldman Sachs a enregistré en 2006 les bénéfices les plus élevés de son histoire, grâce aux commissions tirées du boom des fusions et acquisitions dans le monde mais surtout par son activité de spéculation boursière.

Sur un an, ses profits ont atteint 9,54 milliards de dollars, en hausse de 70% sur 2005, pour un chiffre d'affaires de 37,6 milliards, accru de 49%. Il a accru l'ensemble des rémunérations de son personnel, qui en moyenne (divisées par le nombre d'employés) atteignent 622.000 dollars par salarié.

L'année a également été fastueuse pour le numéro deux mondial Morgan Stanley. Son bénéfice net annuel a représenté 7,47 milliards de dollars, en hausse de 41%, sur un chiffre d'affaires accru de 26% à 33,8 milliards.

Selon le cabinet de consulting Options Group, les primes et bonus devraient augmenter en moyenne de 15 à 20% cette année à Wall Street par rapport à 2005.

leb/ppa eaf.tmf