Quand le vent de panique s'élève à la Bourse, tous les titres se font décoiffer, les bons comme les mauvais.

Quand le vent de panique s'élève à la Bourse, tous les titres se font décoiffer, les bons comme les mauvais.

Pour les investisseurs, c'est le moment idéal de partir à la chasse aux aubaines. C'est ce que préconise en ce moment Denis Durand, associé principal de Jarislowsky Fraser, qui n'est pas effrayé outre mesure par les conséquences de la crise du crédit.

«L'économie continue de croître, plus lentement, mais elle continue», dit-il.

Ce qui l'inquiète le plus: d'ici un mois, le moratoire sur le papier commercial adossé à des actifs prendra fin. Qu'arrivera-t-il ensuite?

Rappel: il y a un mois, plus personne ne voulait de ces obligations qui reposent en partie sur des hypothèques à risque. Les investisseurs qui en détenaient ne pouvaient plus récupérer leur argent comme prévu.

Pour gérer la crise de liquidités, un consortium de grands investisseurs canadien a demandé une trêve: pas de transactions pendant 60 jours... Mais à long terme, la solution n'est pas encore claire.

Ce qui l'encourage: les actions se négocient à un ratio de 14 fois les bénéfices par action prévus pour les 12 prochains mois. C'est en dessous de la moyenne historique, en tenant compte des taux d'intérêt et de l'inflation.

Conseil d'ami: ne touchez pas au papier commercial adossé à des actifs. Oui, les courtiers en offrent encore! Leurs déboires ont même fait grimper le taux d'intérêt qu'ils versent, les rendant plus attrayants.

«Il faut attendre que le marché se nettoie», dit M. Durand.

À fuir: les prêteurs hypothécaires à risques, même si leurs actions ont plongé.

À saisir: les titres des banques ont beaucoup reculé, car bien des investisseurs s'attendent à ce qu'elles essuient des pertes monstres.

«Quand les gens s'inquiètent, c'est le temps d'en profiter», réplique M. Durand. Il donne le feu vert pour la Banque TD, la Banque Royale et la Banque Scotia.

Idem pour les compagnies d'assurances: une infime portion de leurs actifs est investie dans des obligations échafaudées à partir d'hypothèques à risque.