Place aux lecteurs Hausse du taux directeur : des craintes pour l’avenir

Pour notre part, nous avons été bien conseillés et il nous reste 4 ans à taux fixe à 1,84 % pour une hypothèque de 290 000 $. Cependant, je crains le renouvellement et notre capacité à payer si l’inflation continue à ce rythme. Avec trois enfants, tout est dispendieux et chaque petit imprévu crée beaucoup de pression sur un budget, et ce, malgré un salaire familial de 110 000 $.

Ça va faire mal. Ma rente est gelée pour encore un an et demi. Faudra faire des choix que l’on n’aurait pas pensé devoir faire. Les extras vont en souffrir, comme les restos, les spectacles, les voyages… On va en faire moins !

Avec un taux variable sur un terrain récemment acheté, nous allons devoir retarder la construction du chalet puisque nous avons aussi utilisé la marge de crédit hypothécaire pour le paiement initial. Je mets un peu moins de côté qu’avant, donc moins sur les REER/REEE, j’ai un triplex et les loyers n’ont pas augmenté, puisque c’est ma famille qui l’habite, donc j’absorbe tous les coûts supplémentaires.

[Nous sommes] affectés pour l’achat d’une auto. On repousse à plus tard. On prend notre retraite en 2025, notre hypothèque sera à échéance, impossible de penser vivre dans notre maison avec les nouveaux taux. Il faudra vendre.

Tout à fait d’accord avec une hausse de taux. En tant que retraité dépendant de mes épargnes, il faut que le taux d’intérêt soit égal ou supérieur à l’inflation, sinon, je suis perdant.

Cela n’affecte pas du tout notre train de vie ni nos habitudes. Outre le fait que je sais que cela va rester ainsi pendant longtemps. […] Par souci de bien suivre mes choses, l’an dernier, j’ai fixé tous mes taux variables de 1,5 % à 1,70 %. Ainsi, la hausse des taux ne se fera pas sentir pour nous avant quatre ans.

Non, une hausse de taux ne viendra pas affecter mon budget. Je suis dans la classe moyenne et j’accompagne annuellement des centaines de clients dans leur vie financière au travail. Nous consommons simplement trop. Savoir épargner, réduire sa consommation d’articles inutiles, réduire les abonnements et factures au minimum, se déplacer à vélo, rouler moins vite en voiture, ne pas la rajeunir tous les trois ou quatre ans, choisir des restaurants abordables, boire moins d’alcool, ne pas fumer et payer ses dettes rapidement… et j’en passe. Les occasions ne manquent pas d’économiser. Il faut juste avoir le déclic mental que les besoins sont illimité, et les ressources ne le sont pas. Commençons par modifier nos comportements, et le stress financier disparaîtra, dans la majeure partie des cas, tout seul !

Pour ma part, je ne ressens pas les effets directs des dernières hausses, mais plutôt les effets collatéraux. Je n’ai pas de gros placements ni de prêt hypothécaire, mais je suis une travailleuse autonome de 31 ans en plein démarrage d’entreprise en zone rurale, donc sans transports en commun. En situation précaire, l’inflation rend la vie très difficile. Je dois même gruger dans le maigre cash down que j’ai économisé durant les dernières années pour arriver à tout payer, rendant de jour en jour plus fantaisiste le rêve d’arriver un jour à acheter une propriété. Je dois dire que j’ai en plus des parents qui m’aident financièrement, qui me prêtent des sous quand je ne peux pas payer mon loyer. Je ne sais pas comment j’y arriverais sans leur support.

Bien content, car nos placements vont maintenant rapporter. Une petite pensée pour ceux ou celles qui ont vu un peu trop gros lors de leurs achats comme une maison, un véhicule ou un chalet.