Le prix de l’essence pourrait encore grimper de cinq cents le litre si la Russie intensifie son attaque contre l’Ukraine, craint un expert.

Selon le président des Canadians for Affordable Energy, Dan McTeague, le 9 mai – un jour férié en Russie pour commémorer la victoire contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale – pourrait être un pivot de la guerre actuelle.

Il dit que le prix de l’essence pourrait grimper si la situation s’empire en Russie. De plus, un week-end de trois jours s’annonce au pays puisque le Victoria Day (au Canada anglais) et la Journée nationale des Patriotes tombe le 23 mai.

Le prix moyen de l’essence est de 1,97 $ le litre. Toutefois, le prix dépasse la moyenne nationale dans diverses villes : Vancouver (2,22 $/litre), Victoria (2,17 $/litre), Montréal (2,07 $/litre) et St. John’s (2,03 $/litre).

M. McTeague soutient que même si la guerre se terminait en Ukraine, les prix demeureraient élevés pendant un certain temps, puisqu’il est vraisemblable que les sanctions ne seront pas levées contre le secteur énergétique russe.

Les problèmes d’approvisionnement que vivait le secteur pétrolier avant le début du conflit ne se sont pas estompés, ajoute-t-il.

« Il y en a qui pense que tout ceci est à cause de la Russie, mais rien n’est plus éloigné de la vérité. C’est un principe fondamental : l’offre est inférieure à la demande et cela n’a pas changé. »

Selon lui, l’arrivée de la saison estivale ne ralentira pas la tendance à la hausse, car plus de gens en profiteront pour voyager.

« En été, le prix de l’essence tend à se détacher des cours pétroliers. Ils deviennent plus élevés », pointe-t-il.

Un autre facteur qui contribue à la hausse du prix de l’essence, juge M. McTeague : la faiblesse de la devise canadienne.