Qu’est-ce qui relie les mûres, Isaac Newton et le titane ?

En une phrase : BlackBerry Radar attache son système de repérage de remorques à la plateforme de gestion de parcs de camions de l’entreprise québécoise Isaac Instruments – nommée en hommage à Newton –, et l’entreprise de camionnage Titanium Transportation Group est la première à en profiter.

Voilà.

Fondée en 1999, Isaac propose aux parcs de camions un système de gestion qui aide les transporteurs à optimiser l’efficacité de leurs véhicules, en prélevant à distance des données comme la consommation de carburant, les paramètres du moteur, la productivité et la sécurité du chauffeur ou la conformité des heures de service.

Chaque tracteur connecté au système est équipé d’un ordinateur de bord et d’une borne WiFi. Le chauffeur dispose d’une tablette électronique, qu’il peut déplacer autour du camion pour faire les inspections, prélever la signature d’un client, prendre la photo d’un chargement, relever un code…

BlackBerry Radar, mis au point par l’entreprise ontarienne bien connue, est un système de suivi des remorques à l’aide de capteurs. Le chauffeur peut ainsi repérer aisément la remorque qu’il vient chercher dans une cour au milieu d’un millier d’autres.

Avec l’intégration de ce système à sa plateforme ouverte, Isaac offre aux gestionnaires de parc une vue d’ensemble des opérations de leurs tracteurs et de leurs remorques en un seul poste de contrôle.

Titanium, dont le parc réunit près de 900 tracteurs, était à la fois cliente d’Isaac et de BlackBerry.

Pour Isaac Instruments, cette avancée n’est pas un jalon essentiel, reconnaît en toute franchise son président, Jacques de Larochellière. « BlackBerry n’est pas un joueur dominant dans ce secteur, et c’est eux qui ont principalement fait l’investissement », explique-t-il.

« C’est important pour nous, mais c’est plus important pour nos clients. Ce qu’on veut, c’est que nos clients aient l’embarras du choix. Plus il y a de systèmes connectés sur Isaac, plus notre client a d’options différentes. »

L’annonce est néanmoins une nouvelle étape sur la route d’un succès croissant.

« Ça a commencé dans le cabanon de mes parents et c’est devenu une compagnie sérieuse : on approche les 200 employés », dit-il.

L’entreprise, qui comptait un peu plus de 100 employés au début de la pandémie, en a engagé 58 depuis un an. « À la dernière rencontre interne, j’en ai encore présenté 23 nouveaux. »

Histoire de course

La création de l’entreprise, en 1990, trouve son origine dans les – malheureuses – expériences de course automobile d’un de ses trois fondateurs.

Passionné de mécanique dès l’enfance, Jacques de Larochellière fréquentait tout jeune un garage du quartier, tenu par un mécanicien qui le « tolérait [parce qu’il allait] chercher le café ».

Plus tard étudiant en génie mécanique, il s’est initié à la course automobile.

Un jour, devant ses mauvais résultats aux essais et convaincu que le véhicule était en cause, il a demandé à son mécanicien de refaire tous les réglages. Aux essais suivants, il avait pris la position de tête. Tout fier de sa décision, il a alors appris que le mécanicien n’avait pas touché à la moindre vis. « Il m’a donné une sacrée leçon d’humilité. »

Autre leçon : un pilote ne peut ressentir, rapporter et expliquer le comportement d’une voiture de course aussi bien qu’un système électronique.

Il a fait appel à son ami d’enfance David Brillon, ingénieur et « gourou de l’informatique », pour mettre au point un système de télémétrie de course.

Un troisième ingénieur, Jean-Sébastien Bouchard, s’est joint à eux pour créer ce qui prendra en 1999 le nom d’Isaac Instruments.

Ils ont d’abord proposé leur système aux constructeurs de véhicules en tous genres, petits et grands, pour leurs tests routiers, mais la crise de 2009 a mis un frein à leur lancée.

En 2014, les trois hommes ont décidé de concentrer leurs efforts sur les parcs de camions.

Jusqu’en 2017, ils ont limité leurs efforts au Québec, où ils ont fini par accaparer 50 % du marché.

L’entreprise s’est ensuite attaquée au marché canadien. « Isaac a 40 % des grandes flottes et 28 % des camions au Canada », assure le président.

Jacques de Larochellière est encore en course : depuis un an, Isaac a mis le pied aux États-Unis, où elle compte quelque 500 concurrents. « On vient de signer quelques grosses flottes. Ça commence ! »

Mais il ne tient rien pour acquis. Il a eu un jour une leçon d’humilité.

Taiga livre ses premières motoneiges électriques

PHOTO FOURNIE PAR TAIGA

Taiga a annoncé le 18 mars – deux jours avant le printemps – la livraison de ses premières motoneiges électriques Nomad 2022, les premières de son histoire.

C’est un peu tard en saison, mais Taiga a annoncé le 18 mars – deux jours avant le printemps – la livraison de ses premières motoneiges électriques Nomad 2022, les premières de son histoire. Elles ont été expédiées au Vermont. La vente de ces véhicules à des clients américains lance « la révolution hors route durable », soutient l’entreprise de l’arrondissement de LaSalle, à Montréal. « La mise en marché de nos motoneiges Nomad constitue la réalisation d’un rêve auquel nous travaillons depuis sept ans, dans le but de fournir aux motoneigistes un véhicule électrique qui ne fait aucun compromis côté performance, tout en préservant l’environnement », a déclaré Sam Bruneau, chef de la direction de Taiga, dans un communiqué. L’entreprise attend la certification de ses véhicules par les agences gouvernementales canadiennes pour commencer ses livraisons au pays, a indiqué Bradley Grill, directeur des communications, lors d’une conversation téléphonique. « On est en pleine production », a-t-il lancé. L’usine montréalaise de 180 000 pi⁠2 est en mesure de produire 8000 véhicules électriques par année.

Un premier fournisseur internet accepte la cryptomonnaie

Ce sont des pièces ni sonnantes, ni trébuchantes, ni même froissables. L’entreprise montréalaise Oxio est devenue le premier fournisseur internet canadien à offrir à ses clients d’acquitter leur compte en cryptomonnaie. Le fournisseur indépendant collabore avec Coinbase Commerce, une plateforme qui permet aux entreprises d’accepter des paiements en cryptomonnaie de manière décentralisée. En choisissant la méthode de paiement Coinbase Commerce dans leur espace client, les clients pourront opter pour la cryptomonnaie de leur choix : Bitcoin, Bitcoin Cash, Dai, Ethereum, Litecoin ou USD Coin. Consciente que la cryptomonnaie est un concept qui demeure flou, voire inquiétant, aux yeux d’une vaste tranche de la population, Oxio s’efforce d’en vulgariser l’origine et les principes sur son blogue. Oxio est un fournisseur internet totalement infonuagique, qui offre également la télédistribution et la téléphonie dans certaines régions du Québec.

Domco acquiert Imprimerie Maska

L’acquisition de Maska est dévoilée. Le Groupe Domco, société de portefeuille composée d’Imprimerie Domco Cayer, d’Impression Prioritaire, d’IDB Communication et de l’agence Tapage, a annoncé l’acquisition d’Imprimerie Maska, qui formera une nouvelle division. L’entreprise maskoutaine avait été fondée en 1971 par Michelle Larivière et Robert Jubinville. Leur fille Valérie s’était jointe à eux. Imprimerie Maska, qui conserve sa raison sociale et ses locaux à Saint-Hyacinthe, continuera à servir sa clientèle actuelle. Sa présidente, Michelle Larivière, reste en place pour assurer la transition. Groupe Domco, qui fêtera l’an prochain son 35anniversaire, regroupe dorénavant cinq divisions. L’entreprise compte plus de 50 employés.

30 365

Il s’agit du nombre de postes vacants dans les usines québécoises, dénonce l’association Manufacturiers et Exportateurs du Québec, qui demande au gouvernement du Québec des mesures spécifiques dans son prochain budget. Une soixantaine d’entreprises ont cosigné la lettre.