La médiation est terminée entre l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le syndicat représentant les 1125 débardeurs au port de Montréal, qui se dirigent maintenant vers un processus d’arbitrage.

C’est la partie syndicale qui a fait le point sur le dossier, jeudi, en affirmant avoir reçu, la veille, une note de l’employeur qui modifiait la sécurité d’emploi de 70 débardeurs. Le syndicat a également affirmé que l’AEM avait déposé une requête de grève illégale au Conseil canadien des relations industrielles concernant « les amarreurs et aussi une prétendue baisse du niveau de seine pour les débardeurs ».

Les débardeurs sont de retour au travail depuis l’adoption d’une loi spéciale par Ottawa, qui avait été sanctionnée le 30 avril dernier, à la suite d’un débrayage de quelques jours. « Le syndicat est à analyser toute ses options pour la suite des choses et nous vous tiendrons informés des développements, a-t-il souligné, dans un communiqué. Dans l’intervalle, nous demandons aux membres de continuer d’exercer leur métier de débardeur de façon professionnelle. »

Les deux parties étaient à la table des négociations, jeudi, et ont informé le médiateur-arbitre que la médiation n’était plus possible et que le processus d’arbitrage de différend devait s’engager. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, avait déposé une requête à la Cour supérieure, le 25 mai dernier, dans le but de faire invalider la loi spéciale.

Le contrat de travail des débardeurs est échu depuis le mois de décembre 2018. Les principaux points en litige entre les travailleurs et l’AEM tournaient autour des horaires de travail, de la conciliation travail-famille ainsi que des mesures disciplinaires. Il y avait eu une première grève au port de Montréal à l’été 2020 ainsi qu’un autre débrayage en avril dernier, au moment où le SCFP et l’AEM négociaient pour renouveler la convention collective.