Les deux principaux partis qui se font la course à la mairie de Montréal n’ont pas encore dévoilé leur cadre financier, ce qui ne les empêchent nullement de multiplier les promesses coûteuses et de se plaindre de manquer de revenus.

Lundi au débat économique organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la question du cadre financier leur a été posée. Denis Coderre a répondu que le cadre serait connu d’ici les élections, tandis que Valérie Plante a profité de son temps de réponse pour revenir sur des éléments débattus auparavant.

« On va le chiffrer en temps et lieux », a sèchement répondu le chef d’Ensemble Montréal à la question de l’animatrice Esther Bégin.

« Au cours des derniers 18 mois, il fallait se relever et investir », a pour sa part répliqué Valérie Plante aux propos de M. Coderre qui critiquait l’augmentation de la dette de la Ville de Montréal. Les trois agences de notation nous ont dit : tout va bien, a-t-elle poursuivi. Je connais mon budget. Je travaille avec une équipe qualifiée. Je refuse comme candidate à la mairie de la deuxième métropole du pays de dire que Montréal va mal », a-t-elle enchaîné sans rien indiquer du moment où son parti allait dévoiler son cadre financier.

Aux élections de 2017, le parti Projet Montréal avait présenté un cadre financier tenant sur une seule page. Les professeurs Robert Gagné, François Des Rosiers et Unsal Ozdilek avaient critiqué ses nombreuses omissions dans un article de notre collègue Hélène Baril, intitulé Un cadre financier qui n’en est pas un, selon des économistes.