(Montréal) Conséquence de la deuxième vague de la COVID-19 : les examens de qualification dans l’industrie de la construction, qui étaient prévus en octobre à Montréal et à Québec, ont été annulés.

Cela touche tous les métiers de la construction et a pour conséquence de repousser le passage de 500 apprentis au statut de compagnon. Un apprenti doit être supervisé par un compagnon.

La Commission de la construction du Québec a fait savoir qu’elle devait reporter ces examens de qualification à une date qui n’est pas encore précisée, à la suite d’une consigne en ce sens reçue par la Direction de la santé publique.

Ces examens théoriques devaient avoir lieu à Montréal et à Québec, du 1er au 28 octobre. Ailleurs qu’en zones rouges, il n’y a pas de tels reports.

En entrevue, Mélanie Malenfant, porte-parole de la CCQ, a précisé que ce report touche environ 500 apprentis, soit 400 à Montréal et 100 à Québec. « Dès que la situation le permettra, les séances d’examens seront réorganisées », a-t-elle dit.

Elle a tenu à se faire rassurante : « personne ne perd son droit de travailler ; personne n’est empêché de travailler ».

La FTQ-Construction, qui représente la majorité des travailleurs de l’industrie, ne s’est pas offusquée de ce report de l’arrivée de nouveaux compagnons, bien que certaines régions du Québec soient touchées par une rareté de main-d’œuvre dans l’industrie. Son directeur général, Éric Boisjoly, y voit « un cas de force majeure » qui justifie ce report pour des raisons de santé publique.

« C’est sûr que ça peut créer un débalancement. Mais les apprentis ne sont pas sortis du chantier pour autant ; ça va retarder leur arrivée à titre de compagnon. Mais c’est compréhensible, vu le contexte », a affirmé M. Boisjoly.