Des entreprises sont forcées de mettre la clé sous la porte et de mettre à pied des employés afin de limiter la propagation de la COVID-19.

Les banques ferment des succursales

Selon l’Association des banquiers canadiens, ses membres « coordonnent leurs efforts pour limiter la propagation de la COVID-19 en limitant les heures d’ouverture de leurs succursales et en réduisant le nombre de succursales ouvertes ». Déjà mardi, la Banque CIBC a annoncé la fermeture de 206 succursales, alors que 816 autres resteraient ouvertes, mais en horaires écourtées. À la Banque Nationale, on indique à La Presse que « des ajustements sont effectivement à prévoir » sur le nombre de succursales ouvertes, et « qu’une décision à cet effet sera annoncée mercredi ». À la Banque Laurentienne, on ne signale encore « aucun changement au réseau de 83 succursales au Québec ». Au Mouvement Desjardins, on avait déjà annoncé lundi la fermeture à compter de mercredi de 520 des 872 points de service au Québec et en Ontario.

D’autres détaillants ferment boutique

La Baie d’Hudson a décidé de fermer ses grands magasins à rayons pour une période d’au moins deux semaines, citant « la situation actuelle concernant la COVID-19 ». Au Québec, cette fermeture temporaire concerne 15 grands magasins, dont 11 dans la région métropolitaine de Montréal. Aussi, La Baie promet que « les associés [employés] des magasins seront rémunérés pour tous les quarts de travail prévus à l’horaire de ces deux semaines » de fermeture, et que « la situation sera réévaluée après cette période ». La chaîne de magasins Simons a également annoncé qu'elle fermait ses succursales pour une durée indéterminée. L'entreprise a toutefois indiqué que son service de commande en ligne était toujours offert. L’entreprise de thés et tisanes DavidsTea a décidé de fermer ses 240 boutiques en Amérique du Nord « jusqu’à nouvel ordre, en réponse à la propagation de la COVID-19 ». Le détaillant de mode Laura’s Shoppe, d’origine montréalaise, a décidé de « fermer temporairement » ses 140 magasins sous les enseignes « Laura » et « Melanie Lyne ». L’entreprise promet qu’elle « assistera tous les salariés concernés tout au long de cette période exceptionnelle » de lutte contre la contagion du coronavirus. 

Sunwing met son personnel à pied

Tous les pilotes et agents de bord de Sunwing ont été avisés lundi soir qu’ils seraient mis à pied pour une période indéterminée à compter du 10 avril. « Ce sont des décisions incroyablement difficiles à prendre, a écrit l’entreprise dans un communiqué. Sunwing a été créée avec la vision non seulement d'être un groupe de voyage de haute qualité, mais aussi de fournir des emplois de haute qualité aux Canadiens. Mais les circonstances auxquelles nous sommes confrontés sont désastreuses et nous devons prendre des mesures pour assurer la viabilité à long terme de notre entreprise. » WestJet et Air Canada ont aussi annoncé leur intention de procéder à des mises à pied au cours des derniers jours, mais ne les ont pas encore chiffrées.

La Chambre de commerce invite à préserver le « plus d’emplois possible »

Malgré les « choix difficiles » imposés par la crise du coronavirus, les entreprises doivent tenter de « relever le défi de préserver le plus d’emplois possible », selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, dans une communication spéciale diffusée mardi. « Les restrictions et les fermetures imposées par le gouvernement du Québec pour des raisons sanitaires essentielles exercent une pression énorme sur les liquidités des entreprises, et auront un impact négatif majeur sur leurs résultats cette année », constate Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce. « Tous les dirigeants d’entreprise doivent prendre des décisions extrêmement difficiles pour la survie de leur entreprise et pour le bien-être de leurs employés. Mais dans la mesure du possible, il faut que nous gardions le plus de gens en emploi, le temps que nous traversions cette crise. »