Des changements apportés la semaine dernière aux critères d’admissibilité à la Subvention salariale d’urgence (SSUC) du gouvernement fédéral vont y rendre admissibles Airbus et Bombardier.

Airbus avait été l’une des premières entreprises, le 9 avril, à annoncer son intention de profiter de la SSUC pour son lien d’emploi avec ses employés. Le programme n’avait à ce moment pas encore été adopté par Ottawa.

Ce n’est qu’en préparant son formulaire pour s’inscrire au programme que la direction d’Airbus avait découvert que certains critères semblaient l’exclure. Plus précisément, le problème provenait du fait que l’entreprise qui gère le programme A220 soit une société en commandite, combiné à la présence d’Investissement Québec dans l’actionnariat.

En annonçant la semaine dernière qu’il prolongeait la durée de la SSU de douze semaines, jusqu’au 29 août, Ottawa a aussi dévoilé certains changements à ses critères d’admissibilité. Ainsi, les sociétés de personnes pourront être admissibles même si elles comptent des membres non admissibles, à condition que ces derniers ne soient pas majoritaires, même réunis.

Un mois de plus chez Bombardier

Pour sa part, Bombardier n’avait pas pu bénéficier de la SSU pour la première période d’admissibilité du programme, entre le 15 mars et le 11 avril, parce que ses revenus n’avaient pas suffisamment chuté.

Selon le vice-président aux relations externes de l’entreprise, Olivier Marcil, des changements aux règles permettant de comparer la baisse des flux de trésorerie, plutôt que des revenus, l’ont rendue admissible pour toutes les périodes.

Bombardier avait mis environ 12 400 employés canadiens à pied le 25 mars. En profitant de la SSU, elle touchera d’Ottawa une partie des salaires qu’elle avait versés entre le 15 et le 25 mars, mais a aussi accepté de cotiser aux régimes de retraite et aux programmes d’assurance entre le 25 mars et le 11 avril.

« C’est vraiment pour les employés qu’on le fait, pour eux, c’est intéressant », explique M. Marcil.

Selon le syndicat des Machinistes, ses membres qui avaient dû se contenter de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pendant cette période d’inadmissibilité toucheront rétroactivement 847 $ par semaine, plutôt qu’environ 500 $. Il sera toutefois de leur responsabilité de rembourser les sommes reçues de la PCU.