(Montréal) Au lendemain de la publication d’une lettre de l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau dans laquelle il s’oppose à l’acquisition de Transat A. T. par Air Canada, la direction du voyagiste québécois a réitéré, mardi, sa faveur à l’égard de l’offre du plus important transporteur aérien au pays.

Le président et chef de la direction de Québecor, qui dit détenir environ 1,6 % des actions en circulation de la société mère d’Air Transat, a annoncé son intention de voter contre la proposition d’Air Canada qui offre maintenant 18 $ pour chaque action du voyagiste dans le cadre d’une offre évaluée à environ 720 millions. Il soutient que cette proposition est contraire à l’intérêt public et qu’elle va à l’encontre des meilleurs intérêts de Transat A. T., de ses employés, des consommateurs québécois et de l’économie du Québec.

Par voie de communiqué, Transat A. T. a répliqué, affirmant que l’arrangement avec Air Canada est le résultat d’un processus rigoureux mené par le conseil d’administration de la société et ses conseillers financiers et juridiques sur une période de plus de six mois. Le voyagiste a rappelé n’avoir reçu aucune offre de la part de M. Péladeau ou de ses partenaires d’affaires.

De plus, la société mère d’Air Transat affirme que puisqu’aucune autre offre n’a été reçue, les actionnaires ont le choix entre d’une part, recevoir une contrepartie en espèces de 18 $ pour chacune des actions de Transat A. T. qu’ils détiennent, ou d’autre part, faire face aux risques associés avec la mise en place du plan stratégique de l’entreprise.

Lundi, Air Canada a affirmé que son offre était avantageuse et dans le meilleur intérêt de tous. Selon la compagnie aérienne, l’intégration de Transat A. T. à son réseau permettra de développer davantage l’offre de transport aérien au Québec.

Une assemblée est prévue vendredi afin de tenir un vote sur l’offre, qui doit recueillir l’appui d’au moins les deux tiers des actionnaires de Transat A. T.

Principal actionnaire de Transat A. T. avec une participation de 19,3 %, Letko, Brosseau et associés avait signalé, plus tôt cet été, son intention de voter contre la transaction si le prix offert par Air Canada demeurait à 13 $ par action. La firme a toutefois changé son fusil d’épaule à la suite de la proposition bonifiée à 18 $.

Pour leur part, le Fonds de solidarité FTQ, avec une participation d’environ 12 %, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec, également actionnaire du voyagiste à hauteur de 5,83 %, n’ont pas indiqué s’ils allaient appuyer ou non l’offre d’Air Canada.