(Montréal) L’ancien employé du Mouvement Desjardins qui est soupçonné d’avoir volé les renseignements personnels de 2,9 millions de clients en aurait vendu une partie à des groupes criminels de pays étrangers, selon ce que rapporte vendredi Le Journal de Montréal.

L’ex-employé, qui a été congédié après que ses patrons aient pris connaissance de ses malversations, aurait eu des communications avec une douzaine d’individus liés de près ou de loin à différents groupes criminels tels des gangs de rue et la pègre étrangère.

Des enquêteurs de police ont confié au journal que dans les circonstances, ils craignaient pour la sécurité de juges, de procureurs de la Couronne et de policiers en raison de la possibilité que leurs renseignements personnels soient désormais entre les mains de malfaiteurs.

Les enquêteurs croient que l’ex-employé de Desjardins aurait utilisé l’internet clandestin, communément appelé le dark web, pour communiquer avec des malfaiteurs intéressés à acheter les renseignements volés.

Jeudi, un porte-parole du Mouvement Desjardins a affirmé au Journal de Montréal que la coopérative n’était pas au courant des découvertes de la police dont l’enquête a progressé rapidement au cours des derniers jours, semble-t-il. L’enquête a été amorcée en décembre dernier par le Service de police de Laval (SPL) ; la Sûreté du Québec (SQ) y participe depuis deux semaines.

Lundi prochain, le Comité permanent de la sécurité publique et nationale tiendra une audience à la Chambre des communes sur la fuite de données au Mouvement Desjardins.