Une ex-adjointe d'un haut dirigeant du conglomérat BCE (t.bc)  et certains de ses proches ont été épinglés par l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans une affaire de délit d'initié.

Le stratagème en question - dans lequel n'était pas impliquée l'entreprise - aurait permis à ce petit groupe d'empocher plus de 1 million entre 2012 et 2015.

L'ancienne adjointe, Renée Morier, aurait ainsi communiqué des informations privilégiées à ses proches concernant les acquisitions de Glentel, Bell Aliant et d'Astral Media.

Selon l'AMF, ces derniers auraient ensuite utilisé ces informations pour transiger sur les titres de ces sociétés, réalisant ainsi un important profit.

En plus de Mme Morier, les autres personnes visées sont son conjoint, Sylvain Milette, ses parents Marie Fenez et Raymond Morier, un ami, Francis Beauchamp, et des parents de ce dernier, Jeanne Brulé et Alain Beauchamp.

À la demande de l'Autorité, le Bureau de décision et de révision a prononcé mercredi des ordonnances de blocage et d'interdiction d'opération sur valeurs à l'endroit de ces personnes.

Le régulateur du secteur financier québécois a souligné que les procédures en cours ne visaient pas BCE, ajoutant que la société établie à Montréal collaborait à l'enquête.

L'AMF dit poursuivre son enquête à la lumière des documents qui ont fait l'objet des mandats de perquisition exécutés récemment.