La banque américaine Merrill Lynch a accepté de verser 131,8 millions de dollars pour solder des poursuites de la SEC qui l'accusait d'avoir «trompé» les investisseurs sur des produits financiers complexes, a annoncé jeudi le gendarme boursier des États-Unis.

La banque d'investissement était accusée d'avoir commercialisé des produits financiers complexes appelés CDO (collateralized debt obligations) entre 2006 et 2007 en dissimulant certaines de leurs caractéristiques aux investisseurs, a précisé la Securities and Exchange Commission (SEC) dans un communiqué.

La banque américaine s'est notamment abstenue de préciser aux investisseurs qu'un fonds spéculatif avait été associé à la fabrication de ces CDO, des produits adossés à des portefeuilles de crédits et devenus invendables après la crise des crédits immobiliers «subprime» de 2007-2008.

Pour régler ce litige, la banque a accepté de verser 131,8 millions de dollars, dont 56,2 de pénalités et 56,2 de dommages et intérêts, a précisé la SEC.

Conformément aux usages en cas d'arrangement à l'amiable, Merrill Lynch n'a pas reconnu les faits mais s'est engagée à ne pas commettre d'infractions similaires à l'avenir, ajoute le communiqué.

Plombée notamment par ces CDO, dont elle était devenue spécialiste, Merrill Lynch a été rachetée par Bank of America en septembre 2008 en pleine faillite de sa rivale Lehman Brothers.